Arria Marcella (Ldp Libretti) (French Edition) by Théophile Gautier


Arria Marcella (Ldp Libretti) (French Edition)
Title : Arria Marcella (Ldp Libretti) (French Edition)
Author :
Rating :
ISBN : 225313645X
ISBN-10 : 9782253136453
Language : French
Format Type : Mass Market Paperback
Number of Pages : 96
Publication : First published March 1, 1852

« Elle était brune et pâle ; ses cheveux ondés et crêpelés, noirs comme ceux de la Nuit, se relevaient légèrement vers les tempes à la mode grecque, et dans son visage d’un ton mat brillaient des yeux sombres et doux, chargés d’une indéfinissable expression de tristesse voluptueuse et d’ennui passionné; sa bouche, dédaigneusement arquée à ses coins, protestait par l’ardeur vivace de sa pourpre enflammée contre la blancheur tranquille du masque ; son col présentait ces belles lignes pures qu’on ne retrouve à présent que dans les statues. Ses bras étaient nus jusqu’à l’épaule, et de la pointe de ses seins orgueilleux, soulevant sa tunique d’un rose mauve, partaient deux plis qu’on aurait pu croire fouillés dans le marbre par Phidiasou Cléomène. En regardant cette tête si calme et si passionnée, si froide et si ardente, si morte et si vivace, il comprit qu’il avait devant lui son premier et son dernier amour, sa coupe d’ivresse suprême. »


Arria Marcella (Ldp Libretti) (French Edition) Reviews


  • Néguine

    En général, les descriptions trop maniérées m'ennuient. Mais c'était pas du tout le cas dans cette œuvre. La description du paysage et celle des statuts de cendre était parfaitement rythmée avec l'intrigue. Et puis cet amour inouï envers un statut, le fameux syndrome de Stendhal qui a abouti à un entremêlement du réel et de l'imaginaire était fascinant.

    *Extrait de livre*

    En effet, rien ne meurt, tout existe toujours ; nulle force ne peut anéantir ce qui fut une fois. Toute action, toute parole, toute forme, toute pensée tombées dans l'océan universel des choses, la figuration matérielle ne disparaît que pour les regards vulgaires. Et les spectres qui s'en détachent peuplent l'infini.

  • eve

    mon avis en vidéo :
    https://youtu.be/6yahzTSnhX8

  • Lady Selene

    In effect, nothing dies; all things are eternal. No power can annihilate that which once had being. Every action, every word, every thought which has fallen into the universal ocean of being, therein creates circles which travel, and increase in travelling, even to the confines of eternity. To vulgar eyes only do natural forms disappear, and the spectres which have thence detached themselves people Infinity. Paris, in some unknown region of space, continues to carry off Helen. The galley of Cleopatra still floats down with swelling sails of silk upon the azure current of an ideal Cydnus. A few passionate and powerful minds have been able to recall before them ages apparently long passed away, and to restore to life personages dead to all the world beside. Faust has had for his mistress the daughter of Tyndarus, and conducted her to his Gothic castle in the depths of the mysterious abysses of Hades. Octavian had been able to live a day under the reign of Titus, and to make himself beloved of Arria Marcella, daughter of Arrius Diomedes, she who was at that moment lying upon an antique couch beside him in a city destroyed for all the rest of the world.

    A charming love (/horror?) story.

  • Antonine GM

    Tout d’abord, j’aimerais vous dire que : Fantastique + Antiquité + Auteurs et traducteurs merveilleux forment un fabuleux mélange. J’ai beaucoup aimé passer du temps avec ce livre, qui m’a beaucoup plu. L’antiquité revit dans ces pages, au XIXe siècle, et c’est très agréable. La lecture est facile, et ces nouvelles sont toutes plus chouettes les unes que les autres, et c’est vraiment très facile de s’immerger dans ce tout petit bouquin. En plus de cela, elles ne se ressemblent pas du tout. Bref, c’est une lecture qui a occupé tout mon après-midi, et qui s’est révélée palpitante. Je conseille vivement ce livre, dont certaines nouvelles ont été traduites par Charles Baudelaire. C’est assez court, mais vraiment agréable si vous souhaitez une bonne lecture sans trop de prises de tête …

  • Damien Travel

    I read « Arria Marcella : A Souvenir of Pompeii », a short story by French 19th century author Théophile Gautier. During the day, a young French visitor admires the shape left by a woman in Pompeii’s ashes. At night, guided by his instincts or an invisible hand in a city that is now alive, he finds Arria Marcella and they become lovers. Dream or reality?
    To read more:

    http://www.travelreadings.org/2015/07...

  • Chau To

    A beautiful love story beyond time and space.

  • Eli

    2.5/5 ?
    Je ne sais pas quoi en penser. Les descriptions m'ont pas particulièrement plus, l'histoire non plus. Après c'est beau, c'est poétique et le message véhiculé est très doux. Mais c'est pas pour autant que je me suis sentie touchée ou concernée par cette histoire, peut-être un peu à cause du style, et de la longueur du roman. Sans plus

  • Gwen

    Très belle histoire d'amour !
    C'est une histoire se situant au 19eme siecle, alors qu'il fait un périple européen, un jeune homme tombe amoureux d'une femme de l'antiquité romaine .

  • Emjy

    Une merveilleuse nouvelle romantique et fantastique sur fond de voyage en Italie et de découverte archéologique. Dans le même genre, je lui ai toutefois préférée Spirite.

  • Céline

    L'histoire qui m'a le moins plu de l'ouvrage "les mortes amoureuses", c'était plus difficile de rentrer directement dans l'histoire, peut-être à cause de la lenteur du début.

  • Etienne Mahieux

    J'avais déjà lu "Arria Marcella" dans un recueil de nouvelles fantastiques de Gautier, que j'avais même chroniqué sur Goodreads ; mais je dois avouer que ce récit, contrairement à d'autres du même recueil, avait déserté ma mémoire. Je le redécouvre dans cette petite édition séparée et annotée avec soin, et je le trouve charmant.
    Il s'agit de trois amis, Fabio, Max et Octavien, qui au cours de leur voyage d'Italie, visitent comme il se doit Naples et les ruines de Pompéi. Au musée des Studii à Naples, Octavien, le plus rêveur des trois, comme voué par son prénom à l'Antiquité romaine, demeure fasciné par un vestige de la catastrophe antique (vestige qui a authentiquement existé paraît-il mais est aujourd'hui en poussière) : un morceau de cendre coagulée portant en creux l'empreinte du buste d'une jeune femme victime de l'éruption du Vésuve. Après un bref trajet en chemin de fer, les trois jeunes gens posent ensuite leurs bagages dans une auberge à côté de l'entrée des ruines, et passent le reste de la journée à visiter la cité antique. La nuit suivante Octavien, moins ivre que les autres (j'aime beaucoup ce détail), retourne dans les ruines et c'est alors que commence la fantasmagorie.
    Alors que l'on commençait tout juste à découvrir Poe en France, et que Maupassant braillait dans ses langes, le fantastique de Gautier a quelque chose de coloré et de solaire : il est proche de la fantaisie. Mais "Arria Marcella" a une dimension authentiquement rêveuse qui lui est propre, et comme écrivait Nerval, proche ami de Gautier, "le rêve est une seconde vie". En vérité, "Arria Marcella", contemporaine de l'élaboration des "Filles du feu", témoigne sans doute d'une influence de Nerval ou du moins d'un échange profond de vues entre les deux écrivains : l'esthète Gautier développe une morale épicurienne qu'il relie explicitement au paganisme antique qui fascinait tant Nerval. Il y a tout un cycle napolitain dans "Les Filles du feu", mais le seul texte vraiment consacré à Pompéi, "Isis", est à la limite de l'essai. Dans ces conditions je voudrais bien savoir si Jensen, l'auteur de "Gradiva", avait lu "Arria Marcella" qui me semble être une sorte de chaînon manquant entre lui et Nerval.
    Bref, indépendamment de mes fantasmes sur l'histoire littéraire, le récit de Gautier se recommande notamment par son enracinement fort détaillé dans l'évocation du site de Pompéi ; la joyeuse extravagance des personnages et la satire des débuts du tourisme proposent un contrepoint agréable à une longue description tout à fait pittoresque et qui ne se contente pas d'évoquer une ambiance générale. Gautier, presque avec la pédagogie d'un enseignant blanchi sous le harnais, laisse entrevoir la vie sous le règne de Titus en dressant des parallèles avec des coutumes encore observables de son temps (voire du nôtre) ; tout cela s'anime pour de bon lorsque Octavien se retrouve mystérieusement dans les rues grouillantes de vie avant l'ensevelissement de la ville, mais alors Gautier rétablit la distance temporelle en suggérant que les types humains ont imperceptiblement changé, que les visages et les corps de 79 sont essentiellement différents de ceux de 1852. Comme tout naît de la fascination du héros pour le souvenir d'un de ces corps, cette étrangeté accentue la dimension proprement fantastique du récit, une fois les pistes traditionnelles (le héros est ivre, fou, etc.) écartées ; elle n'est que le début d'une déréalisation légère de l'expérience d'Octavien, à mesure que celui-ci se rapproche du but de sa quête fantasmatique : retrouver la sublime inconnue dont la cendre avait gardé le souvenir.
    Récit remarquablement maîtrisé jusque dans une coda très ironique, "Arria Marcella" fait sourire et rêver, et méritait que je le redécouvre.

  • Román Hernández

    Un texto que nos habla del amor imposible en la muerte, una mujer muerta y un hombre vivo que demuestran su pasión en una noche embrujada. El cuento me recordó a otro texto del mismo autor: "La Muerte Enamorada", en como el hombre bebe de sus ensoñaciones, pierde su oficio sagrado para ser corrompido en un amor necrófilo, aunque este relato no es tan espectacular en comparación con aquel.
    El personaje de esta historia se obsesiona con un busto que perteneció a Arria Marcella, se reserva de otras mujeres a excepción de esta fémina que solo vive en sus fantasías. Al viajar a la antigua ciudad griega donde vivió esta mujer, el pasado regresa como si no hubiera un límite temporal y ambos amantes intentarán corresponderse.
    "No estamos verdaderamente muertos hasta que dejamos de ser amados" es uno de los tantos lemas. Una historia gótica de pasión fantasmal que se me hizo regular el final, pero no deja indiferente.

  • Francesca de Rochefort

    Another Gautier, and though nothing was going to quite match up to what La Morte amoureuse did for me this is still another absolutely gorgeous nouvelle and a further argument in favour of my infatuation with mid 19th century French literature. Arria Marcella touches on the ideas of love crossing time and space, a theme I'm hugely enamored with, and does it with some breathtaking passages of beauty and eloquence once it really takes off in the oneiric second half. Will be all too relatable to anyone who's ever had dreams of otherworldly romance and woke up to feel deprived for days afterward... also beginning to get the impression from this and La Morte that Gautier didn't like Christianity very much.

    _____

    Quite difficult as a read given how description heavy it is and I had to re-read sections; probably one to revisit once I'm more fluent still for additional enjoyment.

  • Mouâd Benzahra

    Arria Marcella (Souvenir de Pompéi) : » Une nouvelle qui nous entraîne, le temps d’une nuit, à Pompei, cité antique renaissant de ses cendres dans le rêve du héros et invitant le lecteur à s’y étourdir.

    Dans ce texte, Gautier retranscrit bellement quelques figures de la vie antique à Pompéi, tout enmettant l’emphase, le long du récit, sur la splendeur de l’architecture romaine et des ruines antiques.

    Là encore, la frontière indéterminée entre le rêve et la réalité forme l’essence du texte, avec la proéminence du caractère féminin séducteur ( trait par ailleurs fortement présent dans d’autres contes tels Le Pied de momie, Omphale ou encore La Morte amoureuse). »

  • Anaïs

    "Il serait consolant de penser, en effet, que rien ne meurt de ce qui a frappé l'intelligence, et que l'éternité conserve dans son sein une sorte d'histoire universelle, visible par les yeux de l'âme, synchronisme divin, qui nous ferait participer un jour à la science de Celui qui voit d'un seul coup d’œil tout l'avenir et tout le passé".

    Gérard de Nerval, partie III - L temple d'Isis, souvenir de Pompéi

  • Vanessa Yeazel

    This was surprisingly enjoyable. I had to read it for class and it did not disappoint. I think a lot of that probably had to do with the setting - Pompeii before the eruption in the Roman Empire - I love all things ancient / that time period lol. It was captivating, especially as a lover of history, and poignant about how we're remembered after death. I'd recommend it to lovers of ancient history looking for a quick read.

  • Lisa Books

    Cette note est due au fait qu'on puisse pas mettre 0

  • Bushra Id

    👎🏻

  • Elsa Tonkinwise

    This book moved me deeply. I did not expect to be so touched by it. The French was stunning — the story and its little revelations were poignant. I am so glad that I read this.

    Cela produit un singulier effet d’entrer ainsi dans la vie antique et de fouler avec des bottes vernies des marbres usés par les sandales et les cothurnes des contemporains d’Auguste et de Tibère.