Title | : | Au poil |
Author | : | |
Rating | : | |
ISBN | : | - |
Language | : | French |
Format Type | : | Kindle Edition |
Number of Pages | : | 78 |
Publication | : | Published March 1, 2022 |
- Quoi donc ? Mon intelligence suprême ?
- Non, ton poil aux pattes.
Omé a des poils. Elle s’en fiche comme de sa première tétine mais pas son entourage : sa mère l’envoie se faire épiler, une habitude qu’a déjà la meilleure amie d’Omé. L’expérience est douloureuse, ce qui lui donne à réfléchir. Pourquoi devrait-elle se débarrasser de ses poils ? Une rencontre avec des femmes qui ne s'épilent pas et l’assument décide Omé : elle en fera autant. Mais saura-t-elle rester debout face aux jugements des autres collégiens ?
Au poil Reviews
-
Certes, c'est un très court roman (moins de 100 pages), donc il est peu poussé du côté des personnages, mais c'est comme une petite incursion dans le quotidien, une incursion sur un moment charnière de questionnement sur le poil féminin. J'ai beaucoup appris!
-
Sujet intéressant : le poil dans notre société et comment il est imposé aux femmes de s'épiler. Le tout dans un petit roman accessible, parfait pour les collégiens et collégiennes qui s'intéressent au sujet et qui cherchent des arguments pour ne plus se laisser embêter s'ils-elles ne s'épilent pas.
3 étoiles sur 5 car le style est très poussif, les dialogues ne sont pas naturels et les informations historiques sur le poil et son rôle dans la société à travers les siècles est très mal amené dans l'histoire (Les informations sont intéressantes mais tout cela manque de finesse dans la narration) -
Très bien et nécessaire
-
Collection Incontournable Mai 2022
Il sont quatre à avoir été reçu dans notre librairie, quatre petits romans faisant parti d'une nouvelle collection, "La Brève", des éditions Magnard Jeunesse. En tant que libraire jeunesse, ça me fait particulièrement plaisir, car nous avons de plus en plus de demandes de la part des profs pour des récits courts tout en étant pertinents, souvent pour des ados moins versés dans la lecture et les ados pour qui la langue française n'est pas leur langue maternelle, voir totalement nouvelle.
Donc, dans celui-ci, nous avons Salomé, une jeune française, qui voit apparaître ses premiers poils. Il va de soi pour sa mère que c'est le début d'une longue et belle relation avec l'esthéticienne, car qui oserait garder sa pilosité ( même naissante) aux yeux et aux sus de tous? Salomé est donc envoyée aussitôt chez Karina, qui va l'initier à l'inconfort et à la douleur des bandes épilatoires, mais à la joie d'une peau satinée. Pour l'adolescente, c'est l'enfer sur terre et la perceptive de renouveler l'expérience l'indigne. Pas question! Serait-donc si grave de garder ses poils? Dès lors, entre sa meilleure amie Mafalda qui se dit prête à souffrir du moment qu'on lui retire ses poils, son prospect Liam qui lui signifie que si d'aventure il aurait envie de sortir avec elle, ses poils le dégouterait "juste un petit peu" et le regard moqueur des autres lycéens, la bataille n'est pas gagné. Pourtant, lors d'un voyage en Allemagne, elle se rend compte que dans leur culture, "on s'en fout un peu". Toute cette histoire d'épilation n'est t-elle au final qu'un énième construit social?
"La France est la grande championne de l'épilation"(p.43) en matière d'épilation. L'impératif de la peau lisse semble être très importante chez nos amis français, mais l'est tout autant ici, au Québec, chez les hommes autant que chez les femmes. Conséquence de notre mode de vie ultra-hygiénique ou canon esthétique glorifié, on a presque l'impression d'être en guerre contre un élément du corps qui va sans cesse réapparaitre de toute façon. Quoiqu'avec les technologies laser, peut-être avons-nous maintenant un moyen irréversible? En tout cas, le point est que pour les gens qui voudrait laisser tomber cette guerre du poil, ce ne sera pas chose aisée. C'est un construit social, ce qui signifie que cette aversion pour la pilosité a été bâtie par l'humain, pour quelque raisons que ce soit. Les construits sociaux sont à l'origine des normes et aller à son encontre est souvent mal perçu. Comme de fait, Salomé rencontre de la résistance.
C'est un sujet qui peut semblé mineur, mais qui rentre dans la pression sociale à suivre les codes esthétiques et ça c'est plutôt important. À l'ère de la diversification corporelle et la diversification de la beauté, c'est donc un sujet actuel. La pilosité n'est ni plus ni moins qu'une mode, qui a connu divers cycles, et qui en connaitra bien d'autres. Ce qui est notable quand on traite des poils aujourd'hui est le coût et le temps spectaculaire qui lui est associé. Et la douleur des traitements. Dans un monde versé dans l'économie esthétique, c'est donc un avantage pour les entreprises que de faire perdurer ce code, cette norme.
Un point néanmoins que je voudrais souligner est le fait que Salomé est un personnage qui a un tempérament fort, une répartie solide et une capacité à passer par-dessus les commentaires négatifs et moqueurs de ses camarades. C'est triste à dire, mais ce n'est donc pas une majorité des gens qui auront la force d'affronter la majorité conforme et jugeante. En même temps, ce sont des gens comme elle qui font évoluer les choses.
Dans le roman, vous trouverez des confrontations de normes entre l'Allemagne et la France, plusieurs éléments historiques sur le cycle de l'épilation, les moyens et les raisons associées, ainsi que quelques personnages qui ont des point de vue divergents. Si on fait un tour d'horizon sommaire en raison de la taille du roman, reste qu'on touche beaucoup d'éléments. C'est donc un bon point de départ pour susciter une réaction et favoriser le dialogue sur le sujet.
À titre personnel, je dois dire que l'approche allemande a un gros plus: Et si nous cessions de nous mettre collectivement autant de pression sur un détail aussi dérisoire? Laissons donc les gens se gérer comme ils l'entendent leur pilosité. du moment que les gens sont propres, où est le problème? C'est bien le message qu'on tente de véhiculer ces temps-ci que d'accepter son corps comme il est, mais par la bande, on nous impose encore des normes strictes qui n'ont pas de finalités . Il y a quelque chose de bien contradictoire là dedans. Mais ce n'est que mon humble et impertinent avis.
L'écriture est très accessible et teintée d'humour. le but n'est pas de faire dans la fioriture, mais de faire faire dans le factuel. Pour les gens comme moi qui n'avait pas trop idée de ce qu'avait l'air une séance d'épilation chez l'esthéticienne, on a une scène complète sur le sujet.
Enfin, la version papier est fournie avec une version audio, récitée par l'autrice elle-même. La variation des mediums de lectures peut vraiment être un plus pour les ados, parce que certains vont préférer un mode plus auditif et que d'autre vont mieux apprendre le français en ayant accès aux deux formes.
Une collection à surveiller!
Catégorisation: Fiction, roman jeunesse adolescent, premier cycle secondaire, 13 ans +
Note: 7/10 -
Quel plaisir de lire un tel roman !
Cependant il est indéniable qu'il est bien trop court, et que l'histoire, comme les personnages, mérite d'être approfondie.
Tout va trop vite, mais ça restera un bon souvenir quand même ! -
16/20 -
https://www.leslecturesdemylene.com/2... -
Honnêtement c'est intéressant mais certaines remarques m'ont dérangées et le livre est trop court pour s'attacher aux persos, qui ne sont d'ailleurs pas très profonds