Âge Tendre by Clémentine Beauvais


Âge Tendre
Title : Âge Tendre
Author :
Rating :
ISBN : -
ISBN-10 : 9782377314652
Language : French
Format Type : Paperback
Number of Pages : 388
Publication : First published August 19, 2020

La Présidente de la République l’a décidé : tout élève doit faire, entre sa troisième et sa seconde, une année de service civique quelque part en France. Valentin Lemonnier n’a pas de chance : ses vœux ne sont pas respectés, et il est envoyé dans le Pas-de-Calais, dans un centre pour personnes âgées atteintes d’Alzheimer, minutieusement reconstitué pour ressembler à un village des années 60.

Sa première mission semble assez simple : écrire une lettre à une pensionnaire qui a répondu à un concours dans un Salut les Copains de 1967, pour lui annoncer que, malheureusement, Françoise Hardy ne va pas pouvoir venir chanter dans leur ville. Sauf que c’est difficile d’annoncer une telle mauvaise nouvelle. Alors il annonce l’inverse. Françoise Hardy viendra ! il s’y engage personnellement. Et pour ce faire, il va falloir trouver un sosie de la star, qui vienne chanter son tube La maison où j’ai grandi à tous les pensionnaires.


Âge Tendre Reviews


  • Muffinsandbooks

    Quel coup de cœur ! C’était atypique et original, drôle et attachant mais aussi beau et touchant. Une pépite qui me confirme que Clementine Beauvais est une déesse et que je la vénère (rien que ça).

  • Nina

    Valentin exprime parfaitement, page 115, mon sentiment à l’égard de ce livre:
    « Moi, en me déplaçant dans la médiathèque, j’ai eu l’impression d’être dans un espace avec de la clarté et de la pureté qui me tenait à l’intérieur de lui. J’étais comme à l’unité Mnémosyne dans cet espace, ou comme dans la voix de Françoise Hardy. Il y a dans tous ces endroits la même non-violence. »
    Là où les mémoires vacillent mais où jamais ne flanchent les cœurs 💛

  • Blandean

    Toujours aussi fan du style et de l'humour de Clémentine Beauvais.
    J'ai passé un très bon moment en compagnie de Valentin qui est un personnage principal atypique mais hyper attachant (et auquel je me suis ô combien identifié plus d'une fois).

    L'histoire est à la fois très drôle et très touchante. J'ai adoré les références aux années 60/70, que ce soit la musique, la mode, les évènements socio-politiques...
    J'ai aussi beaucoup aimé que certaines thématiques soient très actuelles et judicieusement abordées.

    J'ai mit un peu de temps à le lire, mais je crois que c'est aussi parce que je voulais faire durer cette chouette histoire 🌼

  • Emma

    5000 étoiles !

    Un bonbon nostalgique et réconfortant.
    J'avais déjà adoré Les Petites Reines mais ici, Clémentine Beauvais frappe encore beaucoup plus fort, j'ai eu un vrai coup de coeur absolu pour Âge Tendre.

    Je pense que le mieux est de faire comme moi, se lancer sans trop rien savoir de l'histoire de Valentin et se laisser porter... le livre est en fait un long rapport de "stage" pour le service civil obligatoire (SCO, le livre est plein de petits jeux de mots et clins d'oeil du genre, j'ai apprécié) ce qui fait qu'au début le style est sec et administratif mais ne vous en faites pas, très vite, la vraie nature de Valentin prend le dessus et le récit devient beaucoup plus émotif et émouvant.

    Si vous êtes attentif, vous apercevrez même un passage express d'Hakima des Petites Reines.

  • Akiha

    Je mets rarement des 5 car c'est juste pas mon genre de croire qu'on ne peut pas mieux faire, mais avec "Âge tendre", je pense qu'on est arrivé à un point où Clémentine Beauvais a réussi à "créer" qqch. Je veux dire par là qu'à force de lire/regarder des séries/whatever, on pense que quand c'est bien c'est correct mais sans plus, que les œuvres exceptionnelles sont trèèès rares. Franchement, je trouve que ce bouquin tant au niveau du style original que par l'histoire (un soupçon d'anticipation comme je les aime) a su être qqch de complètement nouveau. Chapeau bas à l'autrice qui avait déjà été top sur les sujets sociétaux avec "Les petites reines". Bon, je suppose que tous les one-liners woke auraient pu être un peu plus atténués, mais au final, le but pédagogique est là quand même, donc je pardonne facilement. Bref, excellent.

  • Marion

    Merci Clémentine Beauvais pour ce deuxième énorme coup de cœur de l’année. Après « Songe à la douceur », quel bonheur de retrouver sa poésie, la virtuosité de son écriture et son inventivité. Je suis tellement sensible à son humour, sa vision du monde, la douce nostalgie qui émane de chaque phrase, l’ambiance qu’elle nous construit au fil des pages, les personnages qui s’ouvrent petit à petit (Sola pour toujours dans mon cœur). Une magnifique ode au présent, aux souvenirs, à l’empathie et à l’amour dans tous les sens du terme. J’ai ri, j’ai pleuré, et plus j’avançais dans l’histoire, plus mon cœur se serrait à l’unisson de celui de Valentin. Une merveille.

  • rca

    3,5/5

    c’était très mignon, j’ai aimé suivre l’aventure de Valentin de son pdv, de ses yeux et surtout avec ces notes 1 an plus tard.

    J’ai été plongée dans les années 60-70 et dans l’unité mnemosyne avec plaisir

  • Yona

    Véritable coup de cœur! Super original et incroyablement touchant <3

  • Elly

    Âge tendre, c’est une mélodie qui s’échappe d’un jukebox, qui semple parfois très lointaine, venant d’une autre époque, mais qui petit à petit rentre dans la tête et ne nous quitte pas. C’est drôle, coloré, émouvant, parfois agaçant. C’est aussi beau que la mode vintage des années 60. Aussi douloureux qu’une crevaison dans la plante des pieds. Et aussi fort qu’une chanson de Françoise Hardy. C’est la voix de Valentin, anxieux, qui se cherche et va se trouver grâce à un Message Personnel. Je ne veux pas trop en dire, parce que ce livre se découvre, se déguste et se dévore en même temps. Un coup au cœur. ❤️

  • cam :)

    Je viens de le finir à l’instant, et je suis toute émue. Comme Valentin, je ne suis pas encore prête à quitter cette magnifique histoire.
    J’ai adoré, j’ai aimé écouter les albums de Françoise Hardy pendant ma lecture, m’imaginer à la place de Valentin sur le banc de l’arrêt de bus rue Georges-Perec, j’ai adoré l’originalité de cette histoire, et la justesse de l’écriture de Clémentine Beauvais. J’ai rigolé tout au long de ma lecture, je me suis attachée à tous les personnages, et j’avoue avoir eu un gros coup de cœur sur Sola !

  • Agnès

    Bouleversant, charmant, Françoise Hardy quoi !

  • Camille

    Un excellent roman ! Drôle et tendre !
    J'ai adoré l'ambiance, les personnages et le style (le récit est écrit comme un rapport de stage) est très maitrisé.

  • Bérénice

    Moi qui me presse de lire les livres pour pouvoir en commencer d'autres, j'ai ralenti ma lecture de celui-ci pour en apprécier davantage la saveur. Un livre délicieux ❤️

  • Une Passion des mots

    J’ai beaucoup aimé c’était très mims et drôle en même temps, rempli d’émotions et de beauté et de plein de choses importantes, je recommande pour passer un bon moment

  • Alice Jane

    Ce roman a beau être très touchant et original, l'ambiance 60s/70s et les personnages globalement très attachant ne m'ont pas empêché d'être assez déçue par plusieurs aspects du texte.
    Premièrement, la manière dont le sujet de la séparation des parents de Valentin (et de la manière dont le père part) était à mon sens maladroite. Je m'explique : le père part, ne voit quasiment plus ses enfants, refait sa vie (et même si je déteste cette expression, elle est ici appropriée) et on attend que Valentin soit la personne mature qui arrive à évoluer et à pardonner, à jouer le rôle de l'adulte pour accommoder les véritables adultes somme toute, alors qu'il n'est qu'un adolescent et que ses réactions sont relativement adaptées à la situation. Ainsi, que les adultes (notamment Sola, à qui je viendrai plus tard) fassent comprendre à Valentin qu'il est un petit couillon ingrat au lieu de l'aider et de l'accompagner avec le tact nécessaire, m'a profondément dérangée. On sent que l'autrice n'a pas vécu ce genre de situation et j'ai trouvé que son approche empreinte de la supériorité de l'adulte était malvenue, surtout dans un roman jeunesse.
    Ensuite, le personnage de Sola, qui aurait pu être si intéressant, finit par envahir le récit avec son histoire qui n'a pourtant pas grand chose à voir, ni avec Valentin, ni avec les pensionnaires. On passe tellement de temps à suivre son histoire d'amour avec un homme marié, qui reste avec sa femme et ses enfants, mène une double vie et s'en sort sans jamais devoir l'honnêteté à qui que ce soit, Sola acceptant tout ça à cause de l'amooour, sans vraiment confronter son amant sur sa malhonnêteté qu'elle encourage plus ou moins vis-à-vis de sa famille, étant assez égoïste (mais bon, l'amouuuuur). Surtout que la morale de cette partie est "La vie est courte" plutôt qu'en lien avec les problèmes traversés par Valentin. Elle projette cette grande histoire d'amour sur tout le reste, agit comme si elle avait réponse à tout car elle a vécu cette épreuve et je l'ai trouvé hautaine et relativement insupportable vis à vis de Valentin à plusieurs reprises.
    Enfin, toute cette intrigue autour de Françoise Hardy pour finir comme ça ... Je pense que la fin aurait pu être mieux réussie...
    Dans l'ensemble, une assez bonne lecture malgré tout même si elle a été gâchée par ces quelques éléments. Je recommanderai à quelqu'un qui n'est pas touché par les problématiques évoquées dans les premiers paragraphes et qui apprécie le vintage et les relations inter-générationnelles.

  • Marie

    J'ai eu beaucoup de mal à terminer ce roman, chose très étrange car je dévore les livres de Clémentine Beauvais d'habitude. J'ai eu beaucoup de mal avec la façon dont cela a été rédigé... Prendre la forme d'un rapport de stage alourdi la lecture et on perd le style de Clémentine Beauvais je trouve. J'ai eu du mal à me plonger dedans ce qui est dommage parce que l'histoire est touchante et y'à de bons éléments.

  • ReadingwithSassy

    Roman drôle et émouvant. L'écriture d'un garçon de 15 ans m'a un petit peu dérangée mais sinon j'ai trouvé ça assez sympa et divertissant. 3,5/5

  • Mathou

    (4,5/5 ) : proche du coup de coeur !

    Une très belle histoire qui change de l'habitude, Valentin est un garçon vraiment touchant avec sa vie et sa personnalité et surtout le lien qui lise avec les autres au fil de l'année ! Une très bonne lecture que je recommande 😆😁

  • gaby

    Avis un peu mitigé sur cette histoire. très touchante et belle avec une belle évolution du personnage de Valentin que j’ai beaucoup apprécié mais pas le coup de cœur non plus, beaucoup de longueur et pas réellement de morale pour moi

  • JustKai

    Encore une super lecture signée Clémentine Beauvais!
    Son style inimitable, entre ironie et poésie, nous charme et nous entraîne dès la première page dans cette nouvelle aventure.
    Cette fois, nous suivons Valentin, un jeune de 3ème vivant dans une France quelques années dans le futur, où chaque adolescent est envoyé pendant un an faire un stage pour le préparer au lycée et la vie citoyenne.
    Ils doivent alors remplir une liste de préférence quant au lieu de celui-ci, mais fidèlement à l’administration française, rien ne se passe comme prévu par Valentin.
    Il est envoyé dans le Nord de la France, dans une unité spécialisée dans la fin de vie des personnes victime de la maladie d’Alzheimer. Sa particularité? Recréer l’univers de l’enfance des pensionnaires pour stimuler leur mémoire, Valentin est placé dans la section dédiée aux années 60 et fait la connaissance de personnalités hautes en couleur et très attachantes, au point qu’il ne veux pas décevoir une pensionnaire lorsque celle-ci gagne un concours du fameux journal “Salut les copains” lui promettant que Françoise Hardy viendrait chanter chez elle. Il lui assure alors que la chanteuse viendra, bien que le magazine en question n’existe plus et que la célébrité ait bien changée depuis les sixties. Sa mission? Trouver un sosie et la faire venir chanter à l’unité avant la fin de son service civique. Encore une fois, notre cher Valentin n’est pas à la fin de ses surprises!
    Ce que j’aime beaucoup avec cette auteure, c’est qu’elle ne considère pas la romance comme une part essentielle pour faire un bon roman. Et donc il n’y en à pas dans ce roman, où du moins pas sous la forme à laquelle on s’attend.
    De même, j’ai juste ADORÉ le PP, il a une personnalité vraiment adorable et attachante, et son évolution depuis le début de l’histoire est juste spectaculaire!
    Et n’oublions pas le format du roman, qui est trop original! J’ai adoré découvrir l’histoire de Valentin à travers son rapport de stage, ponctué de ses notes rétrospectives et d’autres surprises. Ça change et on se sent vraiment connecté aux personnages, contrairement à ce qu’on pourrait penser.
    Je précise aussi que, malgré le fait que l’intrigue de ce roman se passe dans une unité pour les personnes atteintes de l’Alzheimer, il n’en est pas déprimant pour autant. Alors oui, il y a des moments très émouvants, mais cette histoire reste pleine d’espoir et constitue une véritable ode à la vie selon moi, tout autant qu’un superbe hommage aux années yéyé.
    Donc si vous ne connaissez pas encore ce roman, où l’auteure, jetez vous sur cette histoire, vous serez conquis!

  • Les Jardins d'Hélène

    Le service civique est devenu obligatoire le temps d’une année scolaire, entre la classe de troisième et celle de seconde. Valentin Lemonnier, élève introverti et ultrasensible originaire d’Albi dans le sud-ouest de la France, a émis trois vœux de secteurs professionnel et géographique, comme chacun, mais aucun n’a été retenu, c’est ainsi qu’il se retrouve dans une unité Alzheimer dans le Pas-de-Calais, dans les Hauts de France. Il est affecté dans le service années 1960-70 d’une unité Mnémosyne, qui s’attache à reconstituer le décor et le mode de vie de cette période pour les résidents ayant perdu la mémoire.
    Contre toute attente il va rapidement s’attacher aux résidents, à ses collègues de travail, et à une mission bien particulière : faire venir chanter Françoise Hardy, mais Françoise Hardy telle qu’elle était dans les années 60, et ça, c’est compliqué.
    J’ai adoré l’originalité des trouvailles d’écriture de Clémentine Beauvais : le roman a la forme du rapport de service civique, tel qu’il est rendu aux enseignants qui l’évalueront, à la différence assumée qu’il fait 378 pages au lieu des 30 préconisées, et que Valentin l’assume pleinement : « J’ai dépassé ».

    J’ai aimé l’idée des notes additionnelles a posteriori du temps quotidien d’écriture du rapport, mais insérées dans le fil chronologique néanmoins. Age tendre est bien évidemment un roman d’apprentissage empli d’empathie et d’humour. J’ai bien failli tenir mon premier coup de cœur de l’année, mais j’ai fini par y trouver des longueurs : la résolution de la venue de Françoise est transparente très tôt pour le lecteur, inutile de la délayer autant donc, et j’ai fini par trouver longue et ennuyeuse l’histoire personnelle de sa référente de stage, la docteure Sola Perré.

    Le héros est attachant, l’idée de reproduction d’une époque au sein d’une unité Alzheimer pose vraiment question dans la prise en charge sociétale aujourd’hui, et le cheminement de Valentin montre combien il « grandit », propre du roman adolescent. Si la fin du service civique marque la fin du roman, j’aurais tellement aimé que le jeu soit joué jusqu’au bout avec le retour de l’enseignant évaluateur…

    Un bon roman ado, qui vous fera inévitablement réécouter Françoise Hardy, Birkin et Vartan, la playlist est fournie en exergue.

  • CharlesJoli

    Ok, je ne m'attendais pas du tout à être autant touchée par cette lecture ! Le résumé ne me faisait pas vibrer plus que ça, et je l'ai lu seulement parce que c'est Clémentine Beauvais et que j'aime beaucoup son travail. Et j'ai tellement bien fait que j'ai terminé ma lecture avec les larmes aux yeux.

    Il m'a fallu quelques dizaines de pages pour m'habituer à la forme atypique du roman, sous forme de rapport de stage à rallonge, avec les commentaires destinés au prof qui le lira, les insertions d'informations en tout genre et les notes rétrospectives. Ça donnait à l'écriture un petit côté artificiel qui m'a d'abord rebutée, mais je suis très vite passée au-dessus, et j'ai dévoré le roman dans de grandes sessions de lecture. J'ai d'ailleurs finalement rapidement apprécié les notes rétrospectives que le narrateur vient ajouter à son rapport : elles participent à la construction du personnage d'une manière très originale, en anticipant à l'avance la manière dont il va évoluer. L'écriture se modifie aussi petit à petit, à mesure qu'il prend confiance en lui, c'est subtil et en même temps impossible à ignorer.

    J'ai beaucoup aimé avoir un personnage principal ouvertement neuroatypique, dont on sent tout le long le décalage avec les autres (du moins ceux de sa génération, puisqu'au contraire il s'accorde très bien avec les patients âgés de son lieu de stage). Le point de vue étant le sien, la représentation sonne juste et intime. J'ai beaucoup aimé aussi le fait que son monde soit presque le nôtre mais pas tout à fait, avec de petites différences qui nous font nous questionner sur plein de choses, et en premier lieu évidemment le soin aux personnes âgées Alzheimer, qui sont au cœur du récit. Le roman aborde énormément de sujets, mais tourne essentiellement autour de la construction de soi, de la notion d'identité. Françoise Hardy est plus une toile de fond que le sujet central annoncé par le résumé, mais pour moi ce n'était pas plus mal.

    Je ne sais pas si cette lecture me marquera durablement, mais Clémentine Beauvais est définitivement une valeur sûre pour moi, capable de m'émouvoir là où je m'y attends le moins.

  • Millefolium Potiron

    Enfin un roman qui mérite amplement toutes ces cinq étoiles ! Comment dire ! Mon plus grand coup de cœur depuis un long moment !

    Première fois que je lis du Clémentine Beauvais (j’allais écrire « du Françoise Hardy »). En voilà une qui n’a pas volé son succès !
    Ce livre, c’est magnifiquement écrit, c’est beau, touchant, intelligent, drôle et triste. C’est la définition même de la mélancolie, on en sort comme d’un souvenir, triste encore plus de ne pas l’avoir vécue, cette histoire. On a tellement envie d’être un peu Valentin, d’avoir un peu son regard, un peu ses mots, un peu son talent, un peu de sa personnalité. Un personnage attachant, sans que l’autrice ne doive faire aucun effort : au début, on l’apprécie peu, il nous fait rire, ou il nous ennuie, on le déteste. Au fil du temps, on prend la mesure de sa poésie, de sa personnalité, de son histoire.
    L’écriture fine et juste de Clémentine Beauvais sait distiller des éléments subtils ici et là comme pour dire « c’est jamais aussi simple, un personnage, une histoire, c’est comme la vraie vie ».

    Ce roman a la subtilité de la vraie vie, dans le contexte d’une France si possiblement proche, tellement bientôt peut-être la nôtre. Un regard pointu sur notre présent pour parler sans en avoir l’air du possiblement futur comme si c’était aujourd’hui, sans étrangeté, ou si peu. Tout cela, seulement en arrière-plan, seulement.

    Cette manière de faire évoluer son personnage de manière progressive, la façon dont ça se traduit dans l’écriture. C’est le roman de ces passage clefs dans l’adolescence/dans la vie où d’un coup on grandi, on évolue, et ça va avec son lot de joies et de peines...
    Pour reprendre les mots de l’autrice, toute cette critique, ça « sonne comme du plastique », c’est un peu du « recyclage » de phrases déjà lues mille fois. Difficile de « trouver des nouveaux mots à mettre dessus », et pourtant il le faudrait pour rendre compte de ce livre.

    Maintenant je vais écouter du Françoise Hardy, excusez-moi.

  • Léopoldine

    3,5

    Ce livre est resté tellement de temps dans ma bibliothèque. Je l'avais débuté puis j'avais très vite arrêté n'aimant pas trop le rythme. Et finalement, je suis si heureuse de l'avoir continué.

    Tout d'abord j'ai pu découvrir Françoise Hardy... Je connaissais "Le temps de l'amour" mais j'avoue que j'étais très limitée sur les autres chansons (je n'en connaissais aucune). Puis, arrive le passage lors duquel Valentin découvre "Message personnel". Avant la fin du roman, je décide moi aussi d'écouter ce morceau. Et wow, comme une révélation, je passe mes nuits à écouter cette chanson, des heures à rester immobile, fascinée par la beauté de cette musique et tout ça grâce à Clémentine Beauvais. Cela a suffit pour que j'aime ce livre.

    Nous sommes transportés dans la vie de Valentin. C'est en quelque sorte un roman d'apprentissage mais qui est assez compliqué à débuter car le style de l'écriture est assez particulier. Nous lisons un rapport de stage très très très détaillé. C'est-à-dire des détails, beaucoup de détails, un style très enfantin, encore des détails et beaucoup de spontanéité que je n'ai pas trouvé très authentique au début. Au fur et à mesure, chose très intéressante à remarquer, cela s'améliore, l'écriture et le personnage prenne tout deux en maturité.

    Concernant l'atmosphère du livre, nous sommes dans une "maison de retraite" à la section Alzheimer et le concept est la reproduction d'un style très 70's. J'ai beaucoup aimé, je trouve l'idée géniale. Globalement, le plot même du livre est très bon et j'ai beaucoup apprécié en lire plus.

    Un des points un petit peu négatif est que je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher à Valentin. J'ai apprécié voir son évolution mais le caractère décalé du personnage m'a tenu éloignée de lui.

    J'ai finalement passé un très bon moment de lecture et je vous le recommande!!

  • Yoy

    Quelle bonne idée de combiner la chanson de Françoise Hardy "La maison où j'ai grandi" (chanson où on parle de perte de jolies choses, et le temps qui s'écoule) avec des personnes atteintes d'Alzheimer, dernier stade (fin de vie).

    Valentin est un garçon un peu particulier. A-t-il une légère forme du syndrome d'autisme ? Légère, il faut le dire, mais il a cette façon de penser très technique, typique à ces personnes. Et puis, il a une mémoire photographique. Il peut très bien dire le contenu d'un livre... en récitant la couverture, dont il a une photo dans la mémoire. Ce qui ne veut pas dire qu'il l'a compris ni, le plus important, qu'il puisse en penser quelque chose. Mais il a de l'empathie et aussi un grans sens du devoir. Il travaille bien, tous les jours, même quand il est bouleversé par exemple. Il est bien touchant comme garçon.
    Autre problème : son père habite avec une autre femme maintenant. Il n'arrive pas à lui pardonner. Mais peut-être que le couple de ses parents n'était plus tellement bon ? Peu importe pour lui, ces deux personnes sont mariées et doivent donc respecter les règles et rester unies jusqu'à la fin. Il en souffre beaucoup. Pendant son serci, il fera la connaissance de Sola Perré, qui est son mentor à l'unité, et qui est en deuil pour un amoureux décédé. Les deux personnes se retrouvent, bavardent beaucoup et s'aident l'une l'autre.

    Le serci de Valentin se déroule dans un endroit particulier : une unité pour patients Alzheimer pour les personnes qui étaient jeunes / adultes pendant la période des années 50-60-70, et qui est entièrement reconstruite pour plaire aux patients, pour qu'ils ne soient pas plus déroutés qu'ils ne le sont déjà. Tout se trouve à l'intérieur, tout est fake, mais il y a de tout : une rue avec étalages et un bar de cette époque, où il pleut parfois, un soleil qui bouge au courant de la journée et une lune et des étoiles. Des unités pareilles n'existent pas en France, mais il y en a aux Etats-Unis, l'auteure donne les références.
    Valentin, pour qui le monde extérieur a trop de stimuli, est un peu trop compliqué, trouve un refuge sécurisant dans cette unité, y compris les patients Alzheimer et leurs façon de faire. Il ne voudrait jamais plus partir. Il faudra bien qu'il parte après un an, mais il aura appris énormément, il sera prêt à vivre dans la vraie vie.

    L'histoire est très belle, attendrissante et originale. Le journal de Valentin est amusant à lire, il y a beaucoup d'humour, vers la fin parfois des longueurs (le style de Valentin devient répétitif) mais en général très bien.
    Valentin aura dû, cette année, laisser loin derrière lui sa maison, ses habitudes. Il sera confronté à d'autres personnes, un autre environnement, et à la vie et la mort, il se posera même quelques questions sur la conscience. Il aura aussi un regard plus nuancé sur la le mariage, le divorce, la vie amoureuse et sur la vie en général après cette année. En plus, il aura fait de grands progrès dans la vie sociale. En passant il y a aussi un message dans le livre qui indique que tout le monde (et certainement les ados) peuvent expérimenter avec les différents genres et apprendre comment ils se sentent le mieux - il y a un garçon qui n'accepte pas que Valentin porte une robe lorsqu'il interprète Françoise Hardy, mais tous les autres défendent très bien Valentin. Et Valentin a la sagesse de n'accorder aucune importance aux remarques de ce garçon.

    Pourtant, que les ados ne s'y méprennent pas : ceci est un livre de fiction. Aller habiter loin des parents un an peut sembler (pour certains) un rêve. En réalité, un serci ne serait jamais si idéal qu'il est dépeint ici. Partout, il y a des institutions qui ne fonctionnent pas si bien, les soignants sont hyper fatigués parce qu'ils ont trop de travail, il y a des gens stressés partout, et en prime des personnes qui ne sont pas bienveillantes. Jalouses, frauduleuses, ambitieuses, en quête de pouvoir... Un joli décor des années 60 ne change rien à cette réalité. En plus, Valentin a beaucoup de chance avec ses colocs. Mais dans la réalité il y en a en général aussi de moins sympas.
    Pour cette raison c'est d'ailleurs très bien que Valentin, à la fin du livre, ne peut pas rester dans la résidence, même s'il voudrait. Il doit d'abord apprendre à avoir une vue plus large, connaitre la vraie vie. Ensuite il pourra décider ce qu'il aimera vraiment faire dans la vie.

    Que cette réalité n'empêche pas de jouir pleinement de ce beau livre amusant, qui donne beaucoup à apprendre en plus.

  • Calypso

    Je savais déjà que j’aimais énormément le style d’écriture de Clémentine Beauvais, ayant adoré ses romans précédents, mais je ne m’attendais pas à être touché par ce roman comme je l’ai été, à être émue par la justesse des personnages et par le fait qu’ils semblaient tous si réels et qu’ils soient tous si attachants qu’en arrivant à la fin je me suis dit "c’est tout? où est la suite?" car j’aurais pu lire encore des pages et des pages accompagnée de Valentin, de Sola et des pensionnaires.

    J’ai lu les dernières scènes avec Françoise Hardy en fond et j’avoue que j’ai bien failli lâcher des petites larmes. Ce roman prend au cœur sur plein de choses et en le refermant je n’arrivais pas à croire que c’était déjà fini (je me sentais un peu comme Valentin à la fin de son serci).

    Pour ce qui est la façon de raconter, c’était original de lire ce qui est censé être un rapport de stage. Au début le style était assez formel et ampoulé mais au final plus on lit et plus le style de Valentin se fait sentir. Je me suis retrouvée plusieurs fois à lire des phrases et à me dire « oui, c’est exactement ça » sur des choses que je n’aurais jamais réussi à exprimer moi même.

    un vrai coup de cœur dont je pourrais dire encore plein de choses, mais je ne saurais pas comment expliquer mes sentiments exacts ❤️

    (ah, et je me suis demandée plusieurs fois au début de ma lecture pourquoi il y avait une fille sur la couverture alors que le personnage principal était un garçon. j’ai eu ma réponse :’) )

  • Bulles de livres

    J’avais déjà découvert la plume de Clémentine Beauvais avec Songe à la douceur et cela se confirme j’adore son style !

    Valentin n’a pas de chance : ses vœux pour son serci ne sont pas respectés et il se retrouve dans le Pas-de-Calais, dans un établissement pour personnes âgées atteinte de la maladie d’Alzheimer, qui essaie de recréer un village des années 60-70. Mais cela va lui permettre de se découvrir une nouvelle passion et surtout de se découvrir lui même. On apprends petit à petit à connaitre le protagoniste et à le cerner et on s’attache beaucoup à lui, tout comme à ceux qui l’entourent.

    Ensuite, l’histoire est très originale et hyper chouette. La société où se déroule le roman est un peu différente de la nôtre (par exemple c’est une Présidente de la République) et nous n’avons que peu d’informations, ce qui laisse pas mal de place à l’imagination et quelque chose de mystérieux. Le style et la présentation du roman (le journal de stage de Valentin) sont très originaux. J’ai trouvé ça doux et frais et même si j’ai eu un petit temps à rentrer dedans, c’est un coup de coeur ! Cela reste léger, même si on aborde des sujets pas faciles. Du coup, on pourrait croire que c’est que survolé ou bien trop idéaliste, mais non, c’est juste bien fait. L’histoire fait beaucoup de bien et on peut passer d’un éclat de rire à avoir les larmes aux yeux.

    Bref, une histoire et des personnages très touchants, un style génial et plein d’humour, foncez lire ce livre !

  • lapetitelyanne

    Honnêtement, ce livre vaut les 5 étoiles, je mets rarement des 5 étoiles tout de suite après l'avoir terminé parce que souvent, j'ai peur de changer d'avis quelques mois plus tard, mais je pense que je peux faire une exception pour Âge Tendre.

    Les personnages étaient si attachants! Je m'identifiais beaucoup à Valentin sur certains points, par exemple, lorsqu'il ajoutait des notes rétrospectives qui critiquaient ce qu'il avait écrit, je me suis immédiatement vue dans ces critiques. Par exemple, souvent, quand je relis mes anciens journaux intimes, je "cringe" et je me trouve un peu stupide par rapport à ce que j'ai dit.

    Je dois avouer cependant qu'au début, je trouvais le style d'écriture un peu fade et répétitif, jusqu'à ce que je réalise qu'il s'agissait du style d'écriture de Valentin, qui lui aussi jugeait son style d'écriture un an après grâce aux notes rétrospectives. Ça donnait un certain charme au personnage et au roman, je trouve.

    Sinon, j'ai beaucoup aimé voir l'évolution et l'épanouissement de Valentin grâce à son serci, c'était tellement beau à voir. Il a tellement grandi psychologiquement en l'espace d'un an, je me sens fière de lui comme si je le connaissais vraiment (je sais, ça fait quétaine, ce que je viens de dire, mais je l'assume👀)

    Bref, je vous le recommande fortement!