Maboul à zéro by Jean-Paul Nozière


Maboul à zéro
Title : Maboul à zéro
Author :
Rating :
ISBN : 3125972434
ISBN-10 : 9783125972438
Language : French
Format Type : Paperback
Number of Pages : -
Publication : First published January 1, 2007

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Maboul à zéro Reviews


  • Sarah Allan

    Lors de l’élection présidentielle française de 2002, deux candidats s’attendent à se retrouver confrontés en duel lors du second tour; il s’agit de Jacques Chirac représentant la droite et de Lionel Jospin, candidat de gauche. Cependant la faiblesse du score socialiste crée un coup de tonnerre et c’est Jean-Marie Le Pen, candidat de l’extrême droite, qui affronte Jacques Chirac au second tour! (2006,
    http://www.rfi.fr).

    Maboul à zéro, un livre écrit par Jean-Paul Nozière, publié par Gallimard Jeunesse de la collection Scripto (2003) et qui comprend 157 pages. Roman à lire à partir de 13 ans, dont les thèmes principaux abordés sont l’Algérie, la société française, le racisme et l’intégration.

    Les Djemai, famille ouvrière d’origine algérienne, vivent dans la petite ville de Sponge en France. Aïcha n’est pas une adolescente comme les autres. A seulement quatorze ans, elle souhaite passer son bac. Aïcha s’occupe de son frère ainé, Mouloud, surnommé Maboul à zéro. Ce dernier souffre de troubles obsessionnels difficiles à gérer au quotidien, pourtant Aïcha ne renonce pas à sauver son frère de la folie. A la veille des élections présidentielles de 2002, la famille Djemai ne sent pas désirée à Sponge. Le choc du premier tour des élections va provoquer des souffrances, de l’impuissance et de l’incompréhension de la part de cette famille algérienne ayant multiplié les efforts d’intégration. Aïcha essaie de comprendre « comment tout est arrivé » et convainc sa mère, Zohra, de lui raconter leur passé en Algérie. Lors de nuits de confession, Zohra va révéler leur histoire qui débute à Aïn Menara, petite ville de bord de mer et qu’elle décrit comme une ville « qui pourrissait lentement ».

    Le livre Maboul à zéro est écrit dans un français familier qui inclut un certain nombre de termes transcrits selon la prononciation d’immigrés maghrébins. Au niveau du lexique, d’autres termes tels que « kif kif » ou « oualou » sont empruntés à l’arabe. Le langage familier est parfois souligné d’une pointe de vulgarité lorsque Mouloud s’exprime au sujet de scènes de match de football imaginaires. On notera certains termes empruntés à l’argot tels que « le roquet » ou « le toubib ».
    Au niveau de la syntaxe, les parties narratives comprennent des formes verbales au passé, notamment au passé simple. En général, les phrases sont courtes et comprennent les éléments usuels du domaine syntaxique, tels que différents types de propositions. En outre, la folie de Mouloud est abordée sur un ton d’humour et porte le lecteur à sourire de situations que le narrateur a souhaité dédramatiser.

    Premier extrait du livre:
    - Alors, Aïcha, je me suis enfermée à la maison. J’étudiais dans mes livres. Je pleurais et j’étudiais. Les livres étaient la dernière clé du paradis que je conservais. Ah non, il en existait une autre, oui pendant quelques mois une autre clé existait.
    - Laquelle ?
    - La tilivision. Tu vois, ma chérie, la tilivision et licoule. Licoule et la tilivision ».

    Deuxième extrait du livre:
    Mouloud : « Bouge ton cul, cours, dribble, tacle, un but, on a gagné, on a gagné, tu marqueras pas autrement ».

    Les personnages principaux sont Aïcha, Zohra et Mouloud qui ont une vraie personnalité. Les dialogues et actes de Maboul à zéro reflètent le désordre mental que vit le personnage. Aïcha, quant à elle, est une élève studieuse et éduquée qui suit des cours à distance. Zohra, sa mère, est une femme algérienne émancipée qui soutient sa fille dans ses ambitions.

    Le rythme de l’histoire est rapide et jongle entre les dialogues de scènes actuelles, la narration de Zohra qui présente les événements de façon rétrospective et le délire omniprésent de Mouloud retranscrit de façon inopinée tout au long du roman.
    Les sujets abordés sont toujours d’actualité en 2013, il s’agit du racisme et de l’intégration de la population d’origine maghrébine en France. Le livre souligne l’importance de la réussite sociale qui passe tout d’abord par l’obtention du baccalauréat. Maboul à zéro permet de comprendre le sentiment de désarroi de familles maghrébines qui font des efforts d'intégration mais qui se sentent rejetées par la société française. Jean-Paul Nozière nous dépeint le désespoir, l’humiliation, la déception des protagonistes quant à leur intégration dans la société française au début des années 2000. L’auteur narrateur appelle le lecteur à l’empathie, à la tolérance et à l’abandon de préjugés visant la population maghrébine en France. Il rappelle aussi certains faits historiques tels que la décennie noire en Algérie dans les années 90 et le passé colonialiste de la France. Le personnage de Zohra représente la femme européanisée qui passe son bac en Algérie, ce qui va conduire les intégristes musulmans à la stigmatiser dans sa ville d’origine. En France, Zohra souhaite s’intégrer et adopte le mode de vie européen.

    Troisième extrait du livre: dialogue entre Karim (mari de Zohra et père des enfants) et Zohra au lendemain du score du front national.
    - Même ta soupe, Zohra, ils ne la supportent pas.
    - Tu dis n’importe quoi, avait murmuré la mère d’Aïcha
    - Tu crois ? Alors explique-moi pourquoi tu ne mets plus de henné sur tes mains, pourquoi tu ne portes plus de robes constantinoises, pourquoi tu as remplacé le thé à la menthe et les makroutes que tu offrais à Mme de la Huretière par du café et des galettes bretonnes »

    Le narrateur nous révèle les clés de l’histoire progressivement. Ainsi, les dernières pages du livre nous livrent des explications au sujet du handicap mental de Mouloud, des crises d’épilepsies d’Aïcha et des conditions difficiles de l’arrivée de Zohra et des enfants en France. L’épilogue nous donne l’ultime information, à savoir si Aïcha a réussi à passer son bac littéraire à l’âge de quatorze ans.

    Le livre Maboul à zéro raconte une histoire bouleversante que j’ai eu beaucoup de plaisir à lire car il traite d’un sujet qui reste d’actualité en France, à savoir l’intégration de la population maghrébine et les problèmes de racisme cachés derrière l’hypocrisie des comportements sociaux. Il est aussi question d’émancipation féminine des femmes musulmanes, incarné par le personnage de Zohra.
    Ce livre, dans sa version originale, me semble compliqué à lire pour des élèves du secondaire I (niveau maximum B1). Selon moi, ce roman s’adresse à des apprenants de niveau B2 et au-delà. Le récit jongle d’une façon rapide entre des récits au présent et rétrospectifs, ce qui pourrait désorienter l’apprenant. D’une façon générale, il est important d’expliquer aux élèves le personnage complexe de Mouloud. En effet, ses changements d’identité permanents peuvent être déroutants au niveau de la compréhension pour un lecteur de niveau inférieur à B2. Ensuite, des phrases telles que « Elle fixa Farid, s’appliquant à mettre dans ses yeux autant d’intérêt que si elle regardait une plante en pot », nécessite de la part de l’apprenant de savoir faire des inférences. Enfin, la longueur du roman qui est de 157 pages me semble conséquente pour un élève du secondaire I et ce, malgré la taille des caractères agrandis. Toutefois, en proposant des extraits de texte aux élèves, il me semble possible de travailler sur les textes de ce livre avec une classe de secondaire I. Je laisserais aussi les élèves faire un travail de recherche pour découvrir ce que le titre « Maboul à zéro » signifie.
    Le texte de Nieweler « C’est en lisant qu’on devient un bon scripteur » décrit des étapes importantes pour amener l’apprenant à produire un texte même si il n’en a lu que des extraits: tout d’abord l’apprenant décrit la première de page par oral : à quoi fait penser l’image ? Ensuite, il lit la quatrième de page et écrit un petit texte en expliquant pourquoi il aimerait lire le livre. Puis, les élèves liraient les extraits du livre choisis par moi-même. La prochaine étape serait de répondre à la question suivante en prenant des notes : qu’est-ce que je retiens des extraits? La question est suivie d’une discussion avec un ou une camarade. Les apprenants réfléchissent pourquoi le livre s’adresse à des jeunes et échangent leurs avis. Enfin, il est demandé à l’apprenant de soit écrire une lettre à l’auteur, ou alors d’écrire un autre texte que la quatrième de couverture.
    Le document « Kriterien für die Titelauswahl » (Lesewerksatt Französisch) place Maboul à zéro dans la catégorie de livres susceptibles de plaire à des adolescents étudiants le français avec un niveau B2 dans sa forme originale ou avec un niveau A2/B1 avec seulement des extraits. Les critères cités sont respectés : la langue est authentique, le contenu et le niveau de langue sont adaptés au niveau de l’élève, le thème est parlant pour des adolescents, l’ouvrage parle d’un sujet de société et porte à la discussion. Enfin, le style littéraire permet d’éveiller la curiosité des élèves, d’activer leur imagination et de pouvoir vivre la scène au travers de personnages auxquels ils peuvent s’identifier.

  • Youdid

    Einfühlsam, überzeugend geschrieben