Title | : | The Collected Poetry |
Author | : | |
Rating | : | |
ISBN | : | 0813918324 |
ISBN-10 | : | 9780813918327 |
Language | : | English |
Format Type | : | Paperback |
Number of Pages | : | 639 |
Publication | : | First published October 15, 1990 |
The Collected Poetry Reviews
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Léopold Sédar Senghor ne fut pas seulement le premier africain à siéger comme membre de l'Académie française en 1983, mais aussi a été le premier président du Sénégal de 1960 à 1980. Le grand homme était un poète, homme politique et en plus théoricien de la culture sénégalais ; il a également été le fondateur du parti politique appelé Bloc démocratique sénégalais, et est considéré, par beaucoup, comme l'un des intellectuels africains les plus importants du XXe siècle. Il fut membre fondateur du mouvement Négritude (ci-dessous), ainsi que du mouvement de la francophonie.
Aimé Césaire fut le premier à forger le mot dans son poème épique,
Cahier d'un retour au pays natal, dans lequel il déclara « ma négritude n’est pas une pierre, sa surdité ruée / contre la clameur du jour » mais au contraire, « elle plonge dans la chair rouge du sol / elle plonge dans la chair ardente du ciel » . Avec Césaire, Léon Damas et Léopold Sédar Senghor ont créé une poésie qui ferait une définition de la négritude. Les œuvres de négritude les plus connues de ces poètes étaient les
Pigments de Damas, les
Hosties noires et les Chants d'ombre de Senghor, et le
Cahier de Césaire. Ces poètes sont réunis dans la création de la revue L'Etudiant noire.
Certaines de ses œuvres peuvent être lire ici. L'un de mes poèmes préférés parmi ceux qu'il a écrits est «
À New York » , un poème qui me rappelle fortement Langston Hughes:(pour un orchestre de jazz : solo de trompette)
I.
New York ! D’abord j’ai été confondu par ta beauté, ces grandes filles d’or aux jambes longues.
Si timide d’abord devant tes yeux de métal bleu, ton sourire de givre
Si timide. Et l’angoisse au fond des rues à gratte-ciel
Levant des yeux de chouette parmi l’éclipse du soleil.
Sulfureuse ta lumière et les fûts livides, dont les têtes foudroient le ciel
Les gratte-ciel qui défient les cyclones sur leurs muscles d’acier et leur peau patinée de pierres.
Mais quinze jours sur les trottoirs chauves de Manhattan
— C’est au bout de la troisième semaine que vous saisit la fièvre en un bond de jaguar
Quinze jours sans un puits ni pâturage, tous les oiseaux de l’air
Tombant soudain et morts sous les hautes cendres des terrasses.
Pas un rire d’enfant en fleur, sa main dans ma main fraîche
Pas un sein maternel, des jambes de nylon. Des jambes et des seins sans sueur ni odeur.
Pas un mot tendre en l’absence de lèvres, rien que des cœurs artificiels payés en monnaie forte
Et pas un livre où lire la sagesse. La palette du peintre fleurit des cristaux de corail.
Nuits d’insomnie ô nuits de Manhattan ! si agitées de feux follets, tandis que les klaxons hurlent des heures vides
Et que les eaux obscures charrient des amours hygiéniques, tels des fleuves en crue des cadavres d’enfants.II.
Voici le temps des signes et des comptes
New York ! or voici le temps de la manne et de l’hysope.
Il n’est que d’écouter les trombones de Dieu, ton cœur battre au rythme du sang ton sang.
J’ai vu dans Harlem bourdonnant de bruits de couleurs solennelles et d’odeurs flamboyantes
— C’est l’heure du thé chez le livreur-en-produits-pharmaceutiques
J’ai vu se préparer la fête de la Nuit à la fuite du jour.
C’est l’heure pure où dans les rues, Dieu fait germer la vie d’avant mémoire
Tous les éléments amphibies rayonnants comme des soleils.
Harlem Harlem ! voici ce que j’ai vu Harlem Harlem !
Une brise verte de blés sourdre des pavés labourés par les
pieds nus de danseurs Dans
Croupes de soie et seins de fers de lance, ballets de nénuphars et de masques fabuleux
Aux pieds des chevaux de police, les mangues de l’amour rouler des maisons basses.
Et j’ai vu le long des trottoirs, des ruisseaux de rhum blanc des ruisseaux de lait noir dans le brouillard bleu des cigares.
J’ai vu le ciel neiger au soir des fleurs de coton et des ailes de séraphins et des panaches de sorciers.
Écoute New York ! ô écoute ta voix mâle de cuivre ta voix vibrante de hautbois, l’angoisse bouchée de tes larmes tomber en gros caillots de sang
Écoute au loin battre ton cœur nocturne, rythme et sang du tam-tam, tam-tam sang et tam-tam.III.
New York! je dis New York, laisse affluer le sang noir dans ton sang
Qu’il dérouille tes articulations d’acier, comme une huile de vie
Qu’il donne à tes ponts la courbe des croupes et la souplesse des lianes.
Voici revenir les temps très anciens, l’unité retrouvée la réconciliation du Lion du Taureau et de l’Arbre
L’idée liée à l’acte l’oreille au cœur le signe au sens.
Voilà tes fleuves bruissants de caïmans musqués et de lamantins aux yeux de mirages. Et nul besoin d’inventer les Sirènes.
Mais il suffit d’ouvrir les yeux à l’arc-en-ciel d’Avril
Et les oreilles, surtout les oreilles à Dieu qui d’un rire de saxophone créa le ciel et la terre en six jours.
Et le septième jour, il dormit du grand sommeil nègre. -
Вірші Сенґора – це поєднання французької поетичної традиції з африканською. Ніби цього було недостатньо, щоб ускладнити життя читачам, автор додає дрібку інших деталей. По-перше, він є дещо герметичним; у нього часто повторюються певні образи, які потребують тлумачення. По-друге, більша частина його віршів (є все ж певна кіл��кість нормальних) має порівняно зменшену частку дієслів, через що складно зрозуміти, що в них відбувається.
Серед усіх зібраних творів я б виділив поему «Чака». Це є інтерпретація класики африканської літератури – епічного роману Томаса Мофоли. Сенґор звів обличчям до обличчя легендарного і сумнозвісного Чаку з Глухим Голосом. У французькій мові, якою він писав, «voix blanche» зазвичай означає «монотонний або придушений голос», але є і більш буквальний переклад – «білий голос», тобто голос білої людини. І от Чака веде діалог з тим голосом, який зробив із нього в очах усього світу кровожерливого звіра. Якщо потрібна якась цитата, то ось вона. Вустами Чаки Сенґор промовляє: «Ні я не поема що сипле дзвінким камінням / Ні я не створюю поему, я той хто її супроводжує». -
Senghor, the first president of S��negal, was also (with the possible exception of C��sar Aim��e, by whom he was influenced) the best-known Francophone poet of Africa. This complete collection of his poetry contains the six books he published as well as two groups of earlier poems which were published later; it also contains translations of all the poems and an introduction by Melvin Dixon, and a lexicon in English and French of the African or unusual words in the poems. There are no introductions or notes to the individual books or poems.
This is modern poetry, with which I am not all that familiar -- very allusive and symbolic; however, with the context given in the introduction about when and where they were written, I could follow the basic ideas of most of the poems well enough to appreciate the imagery. It would have been helpful in some cases to have had some identification of the people to/about whom the poems were written. While I read the poems in French, I looked through the translations and they seem to be accurate and to reflect the spirit of the poetry, although not always the sounds, which are so important for this style of poem.
The poems in the first book, Chants d'Ombre, were mostly written during Senghor's student years in Paris, during the 1930s, and published in 1945. These poems deal with Senghor's divided consciousness, as an African studying essentially European culture in Europe. The second book, Hosties noires, written largely in a German POW camp, was published in 1948 and deals with the experiences of the S��negalese soldiers in the French army during World War II. The third book, Ethiopiques, was published in 1956; this has some of the most difficult poems, although others are obviously love poetry -- he married his second wife in 1957. The fourth book, Nocturnes, published in 1961, is mostly love poems; the first part was originally a separate collection addressed to his first wife, while the later ones are to his second wife. There follows the first of the two groups of early poems, then the fifth and sixth books, Lettres d'Hivernage and ��l��gies majeures published in 1972, from the period in which he was President of S��negal. The book ends with another group of early poems.
Senghor is known for his theory of "n��gritude", which is evidenced in many of these poems, and had a major influence on later African literature (English as well as French), both directly and by way of reaction (e.g. Soyinka). For this reason, as well as for the beauty of the poetry itself, it is well worth reading. I may be becoming a convert to modern poetry! -
Autre belle découverte après Aimé Césaire!