Title | : | La Princesse de Clèves et autres romans |
Author | : | |
Rating | : | |
ISBN | : | 2070367789 |
ISBN-10 | : | 9782070367788 |
Language | : | French |
Format Type | : | Paperback |
Number of Pages | : | 376 |
Publication | : | Published December 31, 1972 |
L action se déroule, en 1558, à la cour du roi Henri II.
Mademoiselle de Chartres, jeune fille de seize ans élevée par sa mère selon de rigoureuses règles de morale, paraît pour la première fois au Louvre. Le prince de Clèves, ébloui par sa beauté, la demande en mariage. Mademoiselle de Chartres accepte ce mariage de raison. Trop tard, la Princesse de Clèves rencontre le duc de Nemours, un coureur de jupons. Naît entre eux une passion immédiate et partagée, à laquelle sa mère, Madame de Chartres la conjure de renoncer : « ne craignez point de prendre des partis trop rudes et trop difficiles, quelque affreux qu ils vous paraissent d abord : ils seront plus doux dans les suites que les malheurs d une galanterie ».
Le roman décrit avec beaucoup de minutie les étapes du sentiment amoureux chez les trois personnages, ses effets sur leur comportement et la lutte de la princesse pour ne pas trahir les préceptes maternels.
La Princesse de Clèves et autres romans Reviews
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16th and 17th Century France meets Jane Austen.
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Charmants et étonnamment modernes, ces portraits de la vie et d'amour dans le 17e siècle sonnent juste. Il n'y a pas une littérature française psychologique sans La Princesse de Clèves.
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Madamoiselle de Chartre est un très beau parti à la cour de France. elle fait tourner bien des têtes, mais c’est le Prince de Clèves qui remporte la main de la belle. cependant il se plaint que la passion qu’il éprouve pour sa femme ne soit pas réciproque, bien que cette dernière soit en tout point une épouse parfaite. Jusqu’au jour où la passion fait irruption dans la vie de la Princesse…
C’est un roman court qui se lit vite, dans lequel les émotions sont intenses. Seuls bémols: la langue, forcément désuette (donc un problème de forme), et les personnages très nombreux qui font un peu tourner la tête (un problème de fond, donc).
Pour ces deux « bémols », il y a une raison claire: Mme de Lafayette écrit dans le style de son époque, c’est à dire le 17è siècle, à propos de personnages fictifs mais aussi réels du siècle précédent, qui doivent être encore bien connus au moment où elle écrit.
Le foisonnement de personnages tient à la qualité même de la cour de France: il y a vraiment, vraiment beaucoup de monde!
Pour le style, j’ai eu un peu de mal avec la manière dont Mme de Lafayette se réfère à un personnage évoqué précédemment. Nous dirions « ce dernier », ou « celui-ci », par exemple. pour elle, c’est toujours « ce prince » ou « cette princesse », ce qui m’a un peu fait perdre pied, car je pensais qu’elle se référait à quelqu’un portant le titre de prince ou de princesse (alors qu’elle marque juste l’apartenance noble de ses personage de cette manière). Il y a aussi beaucouo d’histoire raportées, des histoires dans l’histoire s’il on veut. Cependant tout cela relève du style d’écriture en vougue à l’époque, je pense;
Voilà pour les points négatifs, tenant plus à l’époque de rédaction du texte qu’autre chose…
Passé outre, le roman m’a transportée. J’ai assistée, afligée, au mariage de Melle de Chartres avec le Prince de Clèves sans qu’elle ne puisse ressentir aucun émotion pour lui de plus que de l’amitié. Et à son éveil à l’amour, lorsqu’elle rencontre M. de Nemours.
Son combat obstiné pour être une bonne épouse, sa lutte contre ses sentiments, qui tournent bientôt à l’obsession. Sa volonté d’être vertueuse dans une société corrompue, dans laquelle tout le monde badine et libertine à coeur joie.
Son obstination, enfin, à ne pas épouser son amoureux, alors qu’elle est légalement libre, mais prisonière dans sa tête du souvenir de son mari qu’elle croit avoir tué de chagrin.
La scène la plus touchante du livre est bien sur celle pendant laquelle elle s’ouvre à son mari, comme à un ami, lui confiant ses sentiments pour un autre que lui. La torture que cela représente, pour ce mari bafoué dans ses sentiments mais jamais dans les actes.
Il serait tellement plus facile de détester une épouse qui l’aurait trompé jusqu’au bout! Mais celle-ci lui demande de la sauver des sentiments dans lesquels elle s’embourbe. Comment réagir à cet aveux candide? Comment concilier le dégout et la tendresse simultanés que lui inspire sa femme?
La transformation de Nemours est aussi quelque chose: de collectionneur de conquêtes, il change radicalement lorsqu’il rencontre la Princesse de Clève, subjugué par sa beauté, et convaincu par sa vertu.
Mais il ne perd pas espoir, il se repait de chaque second passée en sa compagnie, et jamais ne la brusque. Il aurait peut-être dû, d’ailleurs, car finalement il la perd…Il traque Mme de Clèves jusqu’à la campagne, où, se croyant seule, elle donne libre cour à ses fantasmes, admirant le portrait de son aimé et se parant de ses couleurs.
La tension entre les deux protagonistes, qui semblent dès le départ faits l’un pour l’autre, tellement ils sont physiquement beaux, charmants et bien éduqués, monte crescendo. C’est insoutenable de les voir souffir, chacun de leur côté, alors que tout pourrait être si simple… Mais les conventions de l’époque et l’éducation rigide de la princesse ont le dernier mot. jamais elle ne se compromettra, elle l’a promis à sa maman.
La description de la cour du roi de France, dans laquelle tout le monde couche avec tout le monde, et tout le monde trahit tout le monde, vaut aussi son pesant d’or. Comme je l’ai dit, j’ai eu du mal à suivre qui était qui, mais on est régalé de récits de conquêtes amoureuses diverses et variées, de lettres compromettantes et autres joyeusetés.
Vraiment, j’ai été agréablement surprise par ce classique, je m’attendais à m’ennuyer et ce ne fut pas le cas.
Je n’ai pas aimé la chûte: M. de Nemours attend patiement Mme de Clèves, mais elle préfère se retirer dans un couvent et y mourir plutôt que de vivre son amour avec lui. En même temps, cette fin est logique, mais moi j’aime bien les happy endings 😉
On peut d’ailleurs se demander si le couple aurait vraiment été heureux ensemble. Est-ce que la princesse n’aurait pas été dévorée par les remors et les souvenir de sa mère et de son premier mari? Etant donné son caractère droit et entier, cela ne m’étonnerait qu’à moitié.
En bref, un roman coup de coeur, qui m’a emportée dans le tourbillon de sentiments extrêmement forts.
Encore plus de choses à découvrir sur ce roman ici:
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Toute la beauté et la puissance de l'amour courtois.
Un bijou. -
Un grand roman ? Un grand roman de la littérature classique française, certainement. La Princesse de Clèves est un roman de moeurs riche d'un dogme esthétique de la vraisemblance rationnelle, fondé sur un enchaînement causal des événements et un cadre esthétique de l’époque de Madame de Lafayette. L’écriture sobre et non ornementale nous révèle une morale profondément ambiguë. C’est un livre qui dialogue sur le plan moral avec les générations précédentes et qui fait la peinture d’un idéal de civilisation commune que tout le monde connaît. La démystification passe par l’analyse, ce qui rend parfois le roman indigeste pour les jeunes lectrices et lecteurs que nous sommes. Une psychologie parfois difficile à comprendre, en ce qu'elle est aussi ambiguë que la morale qui y sous-tend. La Princesse de Clèves est un classique, mais plus précurseur que véritablement établi comme roman psychologique. Je tenais à mentionner la sublime édition illustrée par Christian Lacroix qui enchante le texte d'aquarelles délicieusement colorées.
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Si la fin aurait été différente, j'aurais probablement donné 4 étoiles. Je pense qu'il faut bien sûr situer ce livre (qui est magnifiquement écrit, j'aime beaucoup la langue) dans l'époque où il a été écrit, et où les moeurs et les bienséances prévalent - je crois - sur l'amour.
Mais quand même, je n'aime pas voir que les personnages sont malheureux à la fin du livre. Je suis personnellement plutôt du côté happy-end. Toutefois, j'ai apprécié le livre et j'aime bien quand une lecture me touche - de quelque façon que ce soit.
3 étoiles. -
This early French novel caused a sensation when it first appeared. The psychological nature of the characters actions was a new idea. I found everyone a bit overwrought - falling in love at the drop of a hat and declaring that no one had ever felt or acted as they did. I wish I could have found it in the orignal French, but English was all I could find.
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Une langue spectaculaire, raffinée et délicieuse malgré une morale chrétienne trop polie pour être honnête.
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This novel in French shows an interesting 18th century view of a 17th century French court. Lots of royal characters from all over Europe.
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https://www.bac-l.net/document/franca...