Chaos in the Heavens: The Forgotten History of Climate Change by Jean-Baptiste Fressoz


Chaos in the Heavens: The Forgotten History of Climate Change
Title : Chaos in the Heavens: The Forgotten History of Climate Change
Author :
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ISBN : 1839767243
ISBN-10 : 9781839767241
Language : English
Format Type : Kindle Edition
Number of Pages : 396
Publication : First published March 12, 2024

"If you want to understand the long path to the climate crisis, read this book." –Deborah Coen, Professor of History and the History of Science and Medicine, Yale University

Politicians and scientists have debated climate change for centuries in times of rapid change

Nothing could seem more contemporary than climate change. Yet, in Chaos in the Heavens, Jean-Baptiste Fressoz and Fabien Locher show that we have been thinking about and debating the consequences of our actions upon the environment for centuries. The subject was raised wherever history by the Conquistadors in the New World, by the French revolutionaries of 1789, by the scientists and politicians of the nineteenth century, by the European imperialists in Asia and Africa until the Second World War.

Climate change was at the heart of fundamental debates about colonisation, God, the state, nature, and capitalism. From these intellectual and political battles emerged key concepts of contemporary environmental science and policy. For a brief interlude, science and industry instilled in us the reassuring illusion of an impassive climate. But, in the age of global warming, we must, once again, confront the chaos in the heavens.


Chaos in the Heavens: The Forgotten History of Climate Change Reviews


  • Zéro Janvier

    Après L’apocalypse joyeuse, une histoire du risque technologique de Jean-Baptiste Fressoz, j’avais envie de lire l’ouvrage qu’il a co-écrit avec Fabien Locher : Les révoltes du ciel, une histoire du changement climatique, XVe-XXe siècle. Dans ce livre publié en 2020 dans la collection L’Univers historique chez Seuil, les deux historiens des sciences et de l’environnement étudient l’histoire de la perception du climat et des changements climatiques par les sociétés européennes depuis le XVe siècle.

    De l’aube de l’époque moderne au milieu du XXe siècle, les sociétés occidentales ont débattu du changement climatique, de ses causes et de ses effets sur les équilibres écologiques, sociaux, politiques. On ne se préoccupait alors ni de CO2 ni d’effet de serre. On pensait par contre que couper les forêts et transformer la planète modifieraient les pluies, les températures, les saisons. Cette question fut posée partout où l’histoire avançait à grands pas : par les Conquistadors au Nouveau Monde, par les révolutionnaires de 1789, par les savants et les tribuns politiques du XIXe siècle, par les impérialistes européens en Asie et en Afrique jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

    Cette enquête magistrale raconte pour la première fois les angoisses et les espoirs de sociétés qui, soumises aux aléas du ciel, pensent et anticipent les changements climatiques. Elle montre que la transformation du climat fût au coeur de débats fondamentaux sur la colonisation, Dieu, l'Etat, la nature et le capitalisme et que de ces batailles ont émergé certains concepts-clés des politiques et des sciences environnementales contemporaines. Si, pendant un bref laps de temps, l’industrie et la science nous ont inculqué l’illusion rassurante d’un climat impassible, il nous faut, à l’heure du réchauffement global, affronter de nouveau les révoltes du ciel.


    Dès l’introduction, les deux co-auteurs présentent leurs dix thèses historiques sur le changement climatique, qui sont ensuite démontrées et illustrées tout au long de l’ouvrage :

    1. Les sociétés européennes n’ont pas traversé des siècles de soubresauts climatiques ni vécu le petit âge glaciaire sans se préoccuper de l’évolution du climat

    2. La conviction en un agir climatique humain a marqué profondément, sur le long terme, les sociétés européennes

    3. Le changement anthropique des climats a été, sur la longue durée, un cadre de pensée et d’action au service de l’expansion impériale européenne

    4. La science s’est emparée, de très longue date, de la question des changements climatiques

    5. L’époque contemporaine n’a pas le privilège du global : la question du changement climatique est abordée, dès l’époque moderne, à l’échelle de la planète et des continents

    6. Il n’y a pas eu de « prise de conscience environnementale » récente, mais au contraire une montée, au sein de conceptions climatiques anciennes mêlant optimisme et pessimisme, d’une figure de l’effondrement prenant l’ascendant du fait de la Révolution française, dans un espace-temps précis : la France de 1789 et des décennies politiques tourmentées du XIXe siècle

    7. La France occupe, dans l’histoire mondiale et de longue durée du changement climatique, une place particulière, produit de luttes sans merci qui opposent les factions de la Révolution, de la Restauration, de la monarchie tempérée et du libéralisme économique, dans un pays perclus d’angoisse

    8. L’idée d’effondrement climatique sert d’outil pour gouverner les usages populaires de la nature

    9. Les débats sur la menace climatique sont aussi intimement liés à l’essor du capitalisme libéral en France au XIXe siècle

    10. Les sociétés européennes se sont rendues, à compter de la fin du XIXe siècle, peu à peu insensibles à la menace d’un changement climatique

    J’ai beaucoup aimé ce livre, qui m’a captivé du début à la fin. Les auteurs maîtrisent parfaitement leur sujet et sont convaincants dans leur propos. Pour moi c’est un ouvrage majeur pour l’histoire environnementale.

  • Floris

    Fressoz and Locher’s history of climate change is unlike any other. That’s because, as the authors put it, it’s more a reflexive history of climate, not an origin story of climate science. Although it finishes with computer models and parts per million, it starts much earlier than most: with the “discovery” of the New World, and explorers’ reports about its climate. In the centuries that followed, scores of (natural) philosophers, government officials, writers, and ordinary people have chronicled climatic change – and their anxieties about it. A particular favourite of Fressoz and Locher is the issue of forests, believed to be intimately connected to the water cycle as early as the 18th century, in addition to being of critical importance to economies and societies. Multiple chapters (focussing particularly on the mid-18th to mid-19th century) cover forestry – both in continental and colonial France – from the perspective of environmental governance, meteorology/pedology, and revolutionary politics. Other chapters cover topics as varied as eco-racism in colonies, geo-engineering avant-la-lettre, historical climatology avant-la-lettre, and beliefs about (returning) ice ages. In covering such a wide scope, the authors do a good job of demonstrating how multifaceted discussions about climate can be – something we might bear in mind for the 2020s as well.

    Important caveats for readers: it’s a highly France-centred narrative, with only some chapters dipping into North American, British (and Indian), or German contexts. This does not take away from the quality of the analysis, but does limit its scope. Fressoz and Locher also end their story (mostly) in the mid-twentieth century, which again is appropriate for their argument (it’s when reflexivity about the climate gets solidified into the science of climatology and climate anxieties as we know them today), but as a result it obviously leaves out the past 60 years of climate science, activism, and governance. It’s generally quite a speedy book, with usually short and sharp chapters focusing on particular topics. But the pacing is not always even, with certain chapters being based around specific sources or individuals which feel like they drag a bit more. This is perhaps most evident in chapter 11, in which the authors analyse the archive which first prompted them to write the book. It’s an 1821 survey commissioned by the French ministry of the interior to each of the 86 departments (2/3 of which replied, totalling several thousand pages of documents) aimed at collecting data about climatic change. As you can imagine with a source so rich and unique, there’s lots to say. But although it receives a longer chapter, it appears halfway through the book, which already covers a huge timescale. It would have been nice to give this archive – and several other examples in the book – some more space to shine, but the authors clearly went for brevity and scale.

    4.25/5.

  • Michel Tabbal

    Jean-Baptiste Fressoz, spécialiste de l'histoire de la Terre, Fabien Locher, tout deux historiens des sciences, nous livre un récit passionnant, fruit de longues années d'enquête, sur la place du changement climatique dans l'Histoire et on apprend des choses : que la question de l'agir humain sur le climat ne date pas d'hier ; qu'elle a même été exploitée lors de la colonisation européenne notamment en Afrique (avec un focus sur l'Algérie par la France) et lors de la conquête du Nouveau Monde (avec pour slogan "l'Homme blanc qui adoucit le climat") ; qu'elle figure en France avec l'anxiété climatique, depuis notamment la Révolution française avec la forêt comme enjeu politique central ; qu'elle disparaîtra pendant le XIXe siècle qui placera le charbon comme vertu de la Révolution industrielle, etc etc etc. J'aurais juste aimé avoir plus de développement sur la question et son évolution durant la moitié du XXe siècle, mais cet aspect pourrait être facilement complété par d'autres lectures.

  • Mike Dettinger

    Very interesting and enlightening history of theories and politics of anthropogenic climate change from a bit before Columbus to the early 20th Century. There was a whole multigeneration debate and conflicts over how humans might/did change climate on basin to regional to global scales that was all wrapped up in justifications for colonization, in the French Revolution, and ultimately (briefly at the end) in the Cold War. I'm not entirely convinced of every conclusion that the authors arrive at, but there is much to be learned from this remarkable history. Gonna recommend it to the more culturally curious of my climate colleagues.

  • Cynthia

    Super intéressant et facile à lire. Un travail d'édition un poil plus poussé aurait sûrement permis d'éviter un certain degré de répétition par moment, ainsi que l'usage de termes problématiques ().