Title | : | 38 Mini Westerns (avec des fantômes) |
Author | : | |
Rating | : | |
ISBN | : | 2290034940 |
ISBN-10 | : | 9782290034941 |
Language | : | French |
Format Type | : | Mass Market Paperback |
Number of Pages | : | 96 |
Publication | : | First published May 14, 2003 |
38 Mini Westerns (avec des fantômes) Reviews
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Ce petit recueil de nouvelles pourrait être un recueil de poèmes en prose tellement la poésie y est présente. J'ai pris plaisir à lire ces petites histoires, sans véritable début ni fin. Elles sont là, indépendantes ou non, drôles ou émouvantes. Même si certaines se divisent en deux, elles ont chacune leur part d'unicité qui fait que la lassitude n'intervient pas durant la lecture. C'est touchant, et selon moi, Malzieu sait trouver les mots qu'il faut pour exprimer ce qui nous manque, ce qui nous définit, tels que les rêves. Il écrit des romans mais c'est un poème.
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"Qu'est-ce qu'on devient quand on oublie les connexions enfantines, quand on les range dans un coffre du cerveau et qu'on ferme à clef comme un grenier pour jouets cassés ?" Puis, "Qu'est-ce qu'on devient quand on a terminé d'être amants, que ça y est on est casé, que c'est sûr, que ça devient une fatalité ?" Et encore, "Qu'est-ce qu'on devient lorsqu'on laisse s'évaporer nos propres rêves, quand on les regarde s'éloigner comme des petits nuages blancs emportés par la brise, ces fameux rêves qui irriguent l'espoir et toute la machine à pétiller l'esprit ? qu'est-ce qu'on devient quand tout ça s'assèche petit à petit et que même la notion de jeu devient étrangère et que même l'idée d'adrénaline fait peur ? ... Qu'est-ce qu'on devient quand on ne se jette plus dans le feu de l'action et qu'on se met à tout trouver "sympa" au lieu d'aimer vraiment les choses ?"
"Quand j'étais petit, j'ai vu ce dessin animé inspiré de je ne sais quel conte de fées ; l'idée était la suivante : si l'on croit très fort à quelque chose, ça marche, ça le fait exister."
"Mais là, c'était comme si j'avais basculé dans un ciel inversé, je me retrouvais collé aux parois de la nuit avec une sensation d'étoile filante mécanique."
"Les fées et les fantômes ont souvent tendance à tomber amoureux, et c'est assez beau à voir comme couple, une fée enroulée dans un drap qui ondule."
"C'était la première fois que je faisait un cadeau d'amoureux et dans chaque maillon du bracelet, il y avait un morceau de mon cœur."
"La roue avant dans le vide égrainait des images sur l'écran de mon cerveau en roue libre."
"Du coup, les rêves se sont mis à gicler partout dans la chambre, ensanglantés et vifs comme des flèches. Des morceaux de montagne bleue éclatés contre les murs, des fantômes pendus à la tringle à rideau, d'autres en train de griller sur le filament d'une ampoule, là sur la table de chevet et partout sur ma peau."
"Maintenant, je me sens avion sans train d'atterrissage et ça fait des étincelles en acier sous le crâne dès que je redescends. Ça calmait mes crises d'océan, ça faisait pousser des reflets de déferlantes à travers à la poussière des trottoirs."
"Toute petite avalanche."
"Histoire d'orage"
"L'aube se dépliait devant lui, à peine fissurée par un mini-bouquet de flammes posées sur la ligne d'horizon."
"Il neigeait des poussins minuscules."
"Elle était assez irrésistible, sans doute une ex-danseuse ou un ex-tout-petit-cheval-blanc, un hippocampe des neiges. Elle soufflait des poussins à travers un cercle de diamants pour organiser ces averses de tulle."
"Il était assis dans son sourire, attentif à chacun des petits bruissement que produisent ses yeux immenses, comme s'il écoutait un œuf éclore."
"Au loin, une ville apparaissait comme une décalco-manie ou un reflet bardé de ponts et d'horloges enfoncées dans les nuages. Il ne le sait pas encore, mais chez c'est lui qu'il retourne."
"Mais toute la journée j'ai cligné des yeux, sans doute les miettes d'un rêve de sable resté coincé sous les paupières."
"C'est ce qu'on appelle une crise d'océan."
"Avant de m'endormir, j'ai vu une de ces petites sirènes avec sa combinaison de néoprène, un truc très féminin avec une queue de dauphin sertie de petits coquillages blancs. C'était déhanchement crinière et sourire à paillettes à fond la caisse. Elle était là, allongée sur le lit et j'habite chez elle."
"Des cocktails de flocons purs, constellés de structures labyrinthiques glacées dans les quelles circulent les mini-fleuves impétueux de curaçao bleus et de whisky."
"On comprend mieux les fantômes, on comprend mieux leurs yeux inquiets quand on se fait surprendre par son ombre et que même lorsqu'on la reconnaît, elle fait peur quand même."
"Elles ressemblent à des bougies accélérantes, avec des songes enflammés qui prennent forme quotidiennement au milieu de leur tête, elles se consument avec la rapidité d'un éclair. Elles ressemblent à des éclairs mais avec de la peau et des vêtements. Leur cœur cliquette comme un engrenage dans lequel on aurait laissé traîner des coquilles d'œufs et il peut s'accélérer comme un roulement de tambour puis ralentir et s'arrêter net à tout moment."
"Et c'était tout de violence voluptueuse douce au ralenti"
"Minuscules mais profondément heureux"
"Toute sa passion étant concentrée dans ces quelques instants dérobés à l'éternité."
"Alors on reste un peu assis à côté du ciel qui coagule"
"Pleine lune, les nuages trempent dedans comme d'incroyables tartines bleutées. On dirait des morceaux d'océan coagulé dans le ciel."
"Ce que tu sens, ce que tu vois et ce que tu entends, c'est de la transfusion d'After Eight dans le sang."
"Ça ressemble à l'idée de rêve que je me fais de la sensation de l'envol."
"Une par semaine, il lui en fallait une par semaine."
"Il était condamné à tomber amoureux et à faire tomber amoureux pour seulement quelques minutes, il était le prêtre de l'éclair, il marchait à la foudre, à la vanille et aux fruits rouges."
"Comme une vitre peut voler en éclats."
"Son cœur par contre traînait par terre et continuera de traîner par terre jusqu'au prochain éclair."
"Histoire de trains.
Les couleurs changent derrière mon épaules, le train arrive avec sa carrioles d'ombres et de poussières accrochées aux wagons.
Je veux voir, je veux sentir et surtout je ne veux rien savoir, monter dans ce putain de train et m'écarquiller tout entier. Être hors-la-loi et en liberté, voilà ce qu'il me faut pour continuer. Et même si je me fais prendre, pour l'instant j'avance : même l'accent du vent dans les arbres à changé, c'est ma façon de mesurer le chemin parcouru.
Tous ceux qui veulent m'accompagner sont les bienvenus, je ne garantis ni la destination ni la durée du voyage, mais il se passera des trucs pendant le trajet. Ça je le garantis."
"En fait, je ne m'ennuie jamais, seulement mes rêves sont suspendus si haut que ça me fatigue un peu d'avoir l'âme systématiquement tendue pour les décrocher. Parfois, je les effleure du bout des doigts, mais il y a tjrs quelque chose encore plus haut résumant ma vie à l'escalade infinie d'un sapin de Noël surchargé de rêves étincelants suspendus sur les plus hautes branches."
"Elle provoquait en moi l'effervescence d'un jacuzzi à diables. Comme s'il y avait un petit volcan sous mon crâne et qu'elle n'arrêtait pas de balancer des aspirines dedans."
"pour aller voir ce qui se passe dehors dans ce printemps. Je le vois s'effilocher à travers les fenêtres, je récupère du jus de soleil et quelques ombres par-ci par-là."
"Lorsque je me suis réveillé, j'ai eu cette étrange sensation de moins d'une seconde pendant laquelle on est pile entre le rêve et la réalité du réveil."
"Ce matin j'ai reconnu le soleil bâillonné par les nuages, il fabriquait des ombres à travers les arbres sur le toit d'une maison voisine."
"pour danser il faut être infirme"
"Au réveil, tout allait mieux. L'optimisme était de retour, je voyais presque des morceaux de ciel sur mon plafond."
"Prendre feu, voler en éclats, ce genre de trucs. Parfois, les larmes gelées s'enfoncent à l'intérieur de soi et on perd toujours un peu de sang en essayant de les retirer mais c'est bien comme ça. Parce que j'aime le goût de tout ça, du cramé-doux, du caramel, sans le côté collant et trop sucré, juste du feu liquide qui aurait bon goût. J'aime cette sensation. J'aime LA sensation, trembler tout entier puis s'emmitoufler complètement." -
Malzieu et Vian.
Quand je lis Mathias Malzieu j’entends l’amoureux de Vian.
38 minis nouvelles, des westerns.
Nouvelles préférées :
- Le bracelet d’argent…
- Ire lande : histoire de bouteilles à sensations
Citation :
« quand elle est apparue, lumineuse. On aurait dit qu’elle s’était fait un shampoing avec le soleil et qu’elle ne s’était ni rincé ni séché les cheveux. » Le bracelet d’argent -
Un recueil de nouvelles où l'on retrouve la plume de l'auteur que j'ai découvert avec La mécanique du coeur mais là, la magie n'a pas fonctionné. J'ai aimé quelques nouvelles mais sans plus. Je garde de ma lecture un souvenir mitigé!
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Repetitivo.
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Attention, ce n'est pas un livre jeunesse.
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Hormis un confort de lecture tout relatif sur une version en pdf écrite tout petit, ce livre est encore une fois un coup de coeur. Avec cet auteur décidément c'est une habitude pour moi les jolies lectures.
C'est poétique, mutin, délicieusement onirique. le monsieur est coincé dans un rêve éveillé et nous fait partager sa poésie en prose dans laquelle les cheveux des filles sont en barbe à papa, les fantômes font des galipettes dans le lave-linge et un mec flâne sur son longboard dévalant pentes et vagues avec la sensation de voler.
Que dire de ces petites nouvelles, toutes petites pour certaines mais savoureux morceaux choisis d'un imaginaire foisonnant qui rend la vie de tous les jours plus belle. On retombe en enfance avec les livres de Mathias Malzieu, on est transportés dans un monde où tout est coloré, déluré, un peu fou mais terriblement touchant et émouvant. Les images sont saisissantes et restent. A lire et relire pour se donner le sourire avec une petite accroche mélancolique mais c'est si bon qu'on en redemande. -
3,5/5
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38 Mini Westerns est un recueil de courts textes, contes, poèmes signés
Mathias Malzieu.
Très certainement inspiré par les situations, parfois farfelues, de son quotidien,
Mathias Malzieu fait partager ses réflexions d'enfant, sans doute devenu adulte bien trop vite à son goût.
Tous les textes ne m'ont pas "parlé" mais la plupart d'entre eux m'ont fait sourire. Peut-être aurais-je dû découvrir l'artiste à travers un de ces autres romans, peut-être aurait-il fallu que je sois plus ou moins fan de Dionysos, groupe dont
Mathias Malzieu est le chanteur. Je n'ai donc pas trouvé ce petit livre extraordinaire mais il m'aura tout de même attribuée de la lecture-détente pour quelques minutes.
Les Plus :
- Idéal pour lire dans un lieu public qui vous emmerde particulièrement, genre la salle d'attente du cabinet médical.
Les Moins :
- L'auteur a des objets fétiches ; il y a donc beaucoup de répétitions de bidules, concepts et images à travers les récits. -
Difficile de se faire un avis sur ce petit recueil de contes / poèmes / histoires TRES courtes.
"38 Mini Westerns (avec des fantômes)" est le quatrième bouquin de Malzieu que je lis, et même si les trois autres m'avaient fait un effet monstre tout de suite, celui la me laisse un tout petit peu plus dubitative.
En effet, la rapidité avec laquelle les histoires s'enchaînent fait que l'on a du mal à s'attacher à quoi que ce soit, et même si l'écriture de Malzieu nous laisse toujours aussi rêveurs, il n'existe pas vraiment de suite logique entre ces lignes et on perd facilement le fil.
"38 Mini Westerns (avec des fantômes)" est très agréable à lire, et certains passages sont carrément géniaux. Certaines histoires sont vraiment choupis, mais d'autres n'ont ni queue ni tête.
Avis en double teinte, donc, je le relirai probablement, afin de saisir toutes les subtilités des mots de l'auteur. -
Nouvelles ou poésie ?
Je suis fascinée par la façon dont Mathias Malzieu joue avec les mots, comme s'il jonglait avec ou qu'il arrivait à leur faire prendre n'importe quelle forme.
C'est complètement déjanté, parfois naïf, mais beau , touchant, et étrange à la fois, comme lui seul est capable de décrire et raconter.
Des histoires très brèves, une page, trois pages ou parfois même un seul paragraphe.
Si vous connaissez cet auteur, vous savez déjà que son imaginaire voyage à des années lumières dans une autre stratosphère. Je ne sais pas si c'est parce qu'il est chanteur, mais ses phrases sonnent comme des mélodies.
On ne recommande pas ce livre à quelqu'un qui aime le concret, où tout doit avoir un sens et être réaliste. On le partage avec ceux qui aiment la magie des mots et les images parfois dénuées de sens qui font travailler l'imagination. -
C'est poétique, drôle, doux-amer, joli, ça fait sourire, soupirer, réfléchir (ou en tout cas penser). Y a de jolies images, en texte ou pas. Des petits morceaux de bonheur et de malheur, de vie et de fantômes. Pas grand chose à voir avec ma définition des Westerns, mais ça, c'est rien.
J'ai adoré : les fées-lustres, les écureuils cons, la toute petite avalanche, et plein d'autres. Je regrette de mal connaître le groupe Dionysos, faudrait vraiment que je m'y mette un de ces jours... -
Odd but very charming. A delightful little book to dip in and out of or read cover to cover. For Malzieu and Dionysos fans there are a few intriguing passages and names that seem to foreshadow his later work.
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I just loved this book ! I really like Malzieu's style and now, I'd like to read all his books. It's pretty, poetic, light, sometimes funny and a bit intimist. No, really a awesome book ! :)
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Intime et rafraichissant.