The Joy of Consent: A Philosophy of Good Sex by Manon Garcia


The Joy of Consent: A Philosophy of Good Sex
Title : The Joy of Consent: A Philosophy of Good Sex
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ISBN : 0674279131
ISBN-10 : 9780674279131
Language : English
Format Type : Hardcover
Number of Pages : 272
Publication : Published October 3, 2023

“From the bedroom to the classroom to the courtroom, ‘consent’ is a key term in our contemporary sexual ethics. In this timely reexamination, Manon Garcia deftly reveals the hidden complexities of consent and proposes how to reconceptualize it as a tool of liberation.”
―Amia Srinivasan, author of The Right to Sex

A feminist philosopher argues that consent is not only a highly imperfect legal threshold but also an underappreciated complement of good sex.

In the age of #MeToo, consent has become the ultimate answer to problems of sexual harassment and as long as all parties agree to sex, the act is legitimate. Critics argue that consent, and the awkwardness of confirming it, rob sex of its sexiness. But that objection is answered with the charge that opposing the consent regime means defending a masculine erotics of silence and mystery, a pillar of patriarchy.

In The Joy of Consent , French philosopher Manon Garcia upends the assumptions that underlie this very American debate, reframing consent as an ally of pleasure rather than a legalistic killjoy. In doing so, she rejects conventional wisdom on all sides. As a legal norm, consent can prove consent alone doesn’t make sex licit―adults engaged in BDSM are morally and legally suspect even when they consent. And nonconsensual sex is not, as many activists insist, always rape. People often agree to sex because it is easier than the alternative, Garcia argues, challenging the simplistic equation between consent and noncoercion.

Drawing on sources rarely considered together―from Kantian ethics to kink practices―Garcia offers an alternative framework grounded in commitments to autonomy and dignity. While consent, she argues, should not be a definitive legal test, it is essential to realizing intimate desire, free from patriarchal domination. Cultivating consent makes sex sexy. By appreciating consent as the way toward an ethical sexual flourishing rather than a legal litmus test, Garcia adds a fresh voice to the struggle for freedom, equality, and security from sexist violence.


The Joy of Consent: A Philosophy of Good Sex Reviews


  • charlie medusa

    Il y a les livres intelligents, il y a les livres qui vous font vous sentir très intelligent, et puis il y a ceux qui vous rendent intelligents. La conversation des sexes est, à n'en pas douter, un illustre représentant de cette dernière catégorie d'ouvrages.

    Derrière le titre - volontairement - très large et nébuleux de l'ouvrage se dissimule un passionnant essai sur la question du consentement d'un point de vue philosophique, historique, politique, juridique et intime. Tout au long de ses 250 pages, denses et dépourvues de la la moindre fioriture, Manon Garcia articule avec une mécanique implacable tout le fil de sa pensée, nous cueillant dès les premières pages en démontrant en l'espace de quelques paragraphes à peine combien nous nous trompons collectivement lorsque nous parlons de consentement. Non pas que nous partagions tous une définition erronée (quoique cela se discute, elle y reviendra) : c'est surtout qu'il en existe en réalité de très nombreuses acceptions, parfois très différentes entre elles. Entre le consentement de deux parties signant un contrat juridique, et acceptant à ce titre les droits et obligations établis par ce contrat, et le consentement intime de deux partenaires à des actes sexuels, il y a un monde, non seulement en termes de nature desdits consentements, mais aussi de leurs implications, de leurs limites, de leurs origines, de leurs extensions respectives. Ainsi, comme Manon Garcia le montre d'office, les nombreuses interrogations qui nous divisent autour de la question du consentement sexuel viennent, pour beaucoup, d'une confusion entre ce consentement-là, intime et interpersonnel, d'une part, la définition juridique du consentement, en droit des contrats notamment, d'autre part, ou encore celle que l'on enseigne en théorie politique.

    Le consentement sexuel n'est en effet pas un consentement juridique : le droit du viol ne fait pas partie du droit des contrats ; le droit pénal ne fait pas partie non plus du droit des contrats. Le consentement sexuel n'est pas non plus le consentement version théorie politique. En effet, dès lors qu'on consent à vivre dans une société, à un contrat social, en gros, on se soumet à un régime d'obligations, de devoirs. Le consentement sexuel, lui, crée une autorisation, et non une obligation.
    Mais alors, qu'est-il ?

    Cette imprécision, cette difficulté de définition pose tout un ensemble de questions cruciales : le consentement, est-ce renoncer à une prérogative, autoriser quelqu'un à nous prendre quelque chose auquel il n'aurait pas eu accès autrement, ou bien est-ce l'expression d'un désir positif ? Doit-il s'agir d'un renoncement ou d'une affirmation ? En d'autres termes, est-ce un accord ou un choix ? En droit, cela dépend de la nature du contrat. En politique, c'est clairement un renoncement, une forme d'abandon à certains droits collectifs en échange du fait de pouvoir vivre en société (on consent à la loi, qui nous limite, mais nous garantit aussi une protection). Mais dans le domaine sexuel, alors ? Cette ambiguïté laisse la porte ouverte à tout un tas de méprises dans le domaine intime. Si consentir, c'est céder temporairement quelque chose à quelqu'un, et si l'on applique cette définition au domaine sexuel, n'est-ce pas quelque part perpétuer l'idée selon laquelle l'homme propose et la femme dispose ?

    Autre exemple de question source de quiproquos dans une société où l'on n'interroge pas vraiment ce qu'est le consentement : le consentement est-il irréversible ? Manon Garcia le montre, en droit, dès lors que le consentement a été donné dans des conditions formellement valides, on ne peut plus le retirer, du moins pas sans passer par certaines procédures, alors qu'il paraît essentiel de défendre une vision du consentement sexuel susceptible d'être réévalué, reconsidéré à tout instant. Or, étant donné qu'on a tendance à utiliser la conception juridique du consentement pour analyser les rapports sexuels, on a encore souvent du mal à accepter l'idée qu'un consentement sexuel puisse être retiré, et on ignore globalement tous quand le consentement sexuel doit être donné, à quelle fréquence il doit être renouvelé, bref, tout un tas d'enjeux à propos desquels on peut bien sûr se faire une opinion plutôt solide dès lors qu'on fait preuve d'un minimum de communication avec son partenaire, mais qui nous laissent bien démunis lorsqu'on essaye de légiférer autour des violences sexuelles.

    Plus l'on creuse, plus on comprend combien les impensés autour de la question du consentement sont nombreux. Ainsi, le consentement rend-il l'acte auquel on consent moralement acceptable seulement, ou carrément moralement souhaitable ? A-t-il alors la même valeur selon l'une ou l'autre option ? Le consentement est-il d'ailleurs forcément moral ? Peut-on consentir à des actes moralement condamnables ?

    D'ailleurs, à partir de quand un consentement est-il valide ? Suffit-il qu'il soit formellement acceptable, bien formulé, pour qu'il soit reçu, ou bien doit-on considérer que l'expression d'un consentement simple ne suffit pas, et qu'il faut s'assurer que ce consentement soit l'expression pleine et entière de la volonté autonome de la personne qui le formule ?
    Ah oui y a de l'enjeu hein, j'avais prévenu.

    Le texte navigue avec aisance entre les époques, les auteurs et autrices, les concepts et les enjeux, parvenant à tisser des liens fluides et bienvenus entre ses différents chapitres. Il consacre tout un développement plus que pertinent à la question du BDSM, milieu où le consentement tient une place essentielle, fait l'objet de contrats, et détermine la validité ou non de chaque acte, selon des modalités et normes complètement à part de celles qui ont court dans nos vies quotidiennes. L'autrice s'interroge également longuement quant à l'avenir de nos relations intimes, de la façon dont on reçoit, étudie, sanctionne et prévient les violences sexuelles, sur la pertinence (ou non) du fait de faire dépendre la qualification d'un viol de l'idée de consentement, et de savoir si l'on doit faire peser le critère déterminant sur l'absence de consentement ou au contraire son affirmation. Elle imagine carrément une refondation de nos imaginaires érotiques, va jusqu'à rêver de disqualifier totalement la logique très binaire du consentement (veux/veux pas), dont on s'aperçoit de plus en plus de combien elle peine à expliquer les cas dits "appartenant à la zone grise", dont les protagonistes n'ont ni consenti, ni retiré leur consentement, et face auxquels la justice n'a pas les outils pour trancher.

    Manon Garcia a surtout la grande, grande intelligence de démontrer historiquement, sociologiquement, politiquement, comment les femmes ont été privées de la possibilité de se forger une autonomie, ce qui rend dès lors toute conversation autour du consentement partielle, caduque. Dès lors qu'en tant que femme, on apprend à ne pas interroger son libre-arbitre, à se faire "passer après", comment peut-on imaginer se battre à armes égales, avoir le même usage du consentement, pouvoir l'exprimer de la même façon qu'un homme ? Comment peut-on imaginer apprendre à prévenir et punir les violences sexuelles autour d'un concept certes intéressant, mais vis-à-vis duquel nous ne jouissons pas de la même marge, de la même autonomie ? En prouvant brillamment que le consentement n'est pas simplement une donnée de base, un acquis dont on disposerait tous librement et complètement et qu'on serait libre de manier de son plein gré selon les situations, mais bien une compétence, un atout, une faculté dont on ne jouit pas tous au même titre et que l'on ne peut développer et affiner que grâce à des ressources et circonstances adéquates, Manon Garcia pose magistralement les vrais enjeux des débats qui doivent nous accompagner au cours des prochaines années. Il ne s'agit pas vraiment de savoir si elle voulait ou si elle voulait pas, mais si elle était en capacité de dire qu'elle ne voulait pas, voire, si elle était en capacité de savoir elle-même qu'elle ne voulait pas, voire, si elle était en capacité de vouloir tout court. Ah oui. Tout de suite, ça recadre les choses.

    L'idée n'est pas de nous prendre la tête et de nous empêcher d'agir en nous assenant des questions paradoxales à tout bout de champ, mais précisément d'élargir nos possibles, de nous rendre tous enthousiastes à l'idée de construire plus d'égalité, d'érotiser l'égalité comme le disait Gloria Steinem, citée par Manon Garcia. C'est sacrément galvanisant, et surtout, ça rabat complètement le caquet à ceux qui affirment que parler de consentement, de #MeToo et de zone grise va nous conduire à une société puritaine et pudibonde. C'est tout le contraire que l'on cherche à construire dans cet ouvrage : plus d'émancipation, plus de liberté.

    Un ouvrage riche à lire et surtout relire, à garder près de soi comme une boussole alors que dans les conversations sur le sujet, les opinions ont tendance à vite s'échauffer avant même que les différentes parties ne se soient assurées d'être en train de parler de la même chose. La conversation des sexes est pétri d'intelligence, de bienveillance, d'ouverture d'esprit, n'assène rien de façon péremptoire, et si certaines questions mériteraient d'être approfondies (par exemple la question de l'exceptionnalité du sexe, abordée mais pas résolue - je dis pas que c'est facile de trancher hein, juste que ça m'intéresse, t'inquiète Manon ton boulot il est impec - : pourquoi le consentement sexuel est-il si distinct des autres ? Qu'est-ce qui nous rend si vulnérables dans un contexte sexuel ? Qu'est-ce qui fait du sexe ce sujet à part, si épidermique ?), on ne peut que saluer le formidable travail de synthèse, de pédagogie et de clarté qu'a fourni l'autrice à ses lecteurs et lectrices. Ruez-vous sur ce bouquin, profitez de sa grande accessibilité et de sa volonté affirmée de s'adresser à tous les publics pour l'offrir au plus de monde possible autour de vous, y compris à des personnes pas forcément susceptibles de s'être intéressées à des questions féministes ou politiques par le passé. La lecture exige de l'attention et du temps, mais en rien un doctorat de philosophie : il s'agit de déclencher une réflexion collective, pas de piéger tout le monde avec d'obscures références théoriques. En un mot : foncez !


    https://mademoisellebouquine.blogspot...

  • Tyra Thompson

    It is hard not to love this book when its concepts are so close to that of my Masters research lol.
    I wish I read this sooner!!
    Phenomenal!!!
    My only critique is I wish there was more detail on what good sex can actually look like, especially in situations of nonideal autonomy. The book talks alot about what good sex is not but not a lot about what good sex is.

  • camilla

    Io amo Manon Garcia, è una delle mie pensatrici contemporanee preferite. In questo libro sviluppa una critica lucidissima del concetto di consenso, rivelandone le ambiguità e le zone d'ombra, senza per questo disconoscerne il potenziale rivoluzionario. Che cosa rende un rapporto sessuale buono? E che cosa morale? Il consenso è sufficiente a rendere un rapporto buono o morale? E che cosa intendiamo per consenso? In quale misura il consenso, anche quando “attivo”, può garantire l'autodeterminazione sessuale della donna a fronte del modo in cui il dominio maschile patriarcale struttura le varie forme di sessualità e agisce sulla psicologia delle soggettività coinvolte?

    «Si può pensare così, come Beauvoir ai suoi tempi, che non sarà possibile nessuna liberazione individuale senza una trasformazione collettiva prodotta da movimenti sociali di ampia portata, pur riconoscendo il potenziale emancipatore, imperfetto ma reale, del consenso come invito a una nuova conversazione erotica fra pari» (p.251)

  • Faustine

    Manon Garcia nous propose une fois de plus un essai passionnant qui nous éclaire sur le concept de consentement dans toute sa complexité juridique, philosophique et sociologique. Le potentiel émancipateur d'un tel concept se dégage au fil des pages et nous poussent à nous questionner en profondeur sur notre rapport collectif et individuel à la sexualité et aux relations sexuelles qui en découlent.

  • Noémie

    c'est de la philo dont j'ai pas pipé la moitié. super hétérosexuel, genre, Wittig a existé quoi.. anyway, quand même intéressant et bon état de l'art sur la philo du consentement
    perspectives pas dégueues malgré tout

  • Isidora Stanković

    4.2 Manon is a philosophy gem and a great writer. The book starts of really strong and captivating but then it trails off to be a bit repetitive. If you are new to reading about the philosophy of consent it will be mindblowing, but I found it as more of an affirmative reading?
    Great book for the broader audiences.

  • Zoe :)

    Queen.

  • Colinda

    A very promising title and the book starts strong by shedding light on the concept of consent from a legal and philosophical (Mill and Kant) perspective. Unfortunately, it becomes highly repetitive in the later chapters. About halfway through the book, the author admits that she does not have a solution for the conundrum women find themselves in when they consent (or not) - or rather, for the societal frame of patriarchy, male domination, inequality, and the meaning/meaninglessness of consent in that frame. Her suggestion for (morally) good sex to have and maintain an „erotic conversation“ to reduce this inequality sounds a bit halfhearted after that admission and is not engaged with sufficiently in the remainder of the book. While the central message (consent is a problematic criterion) is important, the book could have been considerably shorter.

  • Juju

    Enfin terminé cet essai philosophique sur le consentement sexuel.
    Il faut bien s’accrocher pour les deux premiers chapitres, mais passés ces éléments introductifs, j’ai trouvé la lecture plus intéressante. J’ai été surprise de trouver tant de référence au BDSM mais à part ça, cette lecture m’a amenée une nouvelle réflexion et à même changé mon regard sur la condition de consentement comme remède à tous les maux juridiques de la définition du viol.
    Un argumentaire qui mêle théories philosophiques avec notion juridique de droit contractuel et pénal, bien agrémenté d’exemples et extrêmement bien sourcé.

  • Andrew Davis

    4.5 stars might be a better rating.

    I appreciate her thorough and readable analysis of consent and it’s possibilities and complications.

    I wish she could have said more about what good sex looks like.

  • Olivia Jeanne

    This book was really eye opening and I felt, hopeful for change to happen with issues concerning sex and consent. I thought the author did a great job balancing data and research as well as real life examples and experiences. Overall, this was very much worth the read.

  • Gillian Richard

    i think i bought this in the airport randomnly? and it was really good, i feel like it gave me language to express how i already think about consent and sex AND i think everyone should read this especially in college

  • Emma

    4.5/5